De l’idée à la concrétisation ! L’attribution des 20 % des marchés publics aux jeunes telle qu’annoncée par le chef de l’Etat dans son adresse à la nation début janvier est en passe d’être une réalité. Le FAIEJ (Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes), un dispositif intégré d’appui technique et financier aux jeunes, a réunis ce jeudi à l’espace BlueZone de Cacaveli, les jeunes entrepreneurs, promoteurs et chefs d’entreprises autour des modalités d’accès aux marchés. A la manette des explications, des responsables de l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), l’inspection du travail sous les regards vigilants de la directrice du FAIEJ, madame Sahouda Gbadamassi.
En effet, dans son adresse le 3 janvier à la nation, à l’occasion des vœux de nouvel an, Faure Gnassingbé, président de la République a annoncé l’attribution de 20% des marchés publics aux femmes et jeunes entrepreneurs. Une mesure discutée plus tard en conseil de ministre et qui a abouti à un décret relatif aux dispositions réglementaires à la mise en œuvre de l’ambition du Chef de l’Etat.
Ainsi a–t-il été arrêté que chaque autorité contractante doit réserver au moins 20% des marchés inscrits dans son plan de passation des marchés publics aux jeunes (de 18 à 40 ans) et aux femmes entrepreneurs (sans limite d’âge) de nationalité togolaise et exerçant sur le territoire national.
L’attribution des marchés aux jeunes et aux femmes entrepreneurs sera faite selon des procédures simplifiées de demande de cotation et d’appels d’offres restreints avec publicité.
Toutes les autorités contractantes ont, dès à présent, pris les dispositions idoines pour l’application effective de cette mesure, précise le communiqué du conseil des ministres du 1er février.
Les marchés publics s’invitent dans les débats
C’est le cas ce jeudi du concept ‘Jeudi J’ose’, une plateforme par excellence mise en place par le FAEIJ depuis des mois servant de cadre d’échanges sur la vie entrepreneuriale à l’intention des jeunes entrepreneurs confirmés ou non. La question de marché public étant sur tous les lèvres depuis l’annonce du chef de l’Etat d’offrir 20 % de part aux jeunes, cette dynamique plateforme a mis les petits plats dans les grands pour inviter tous les acteurs impliqués dans ce processus à venir entretenir les entrepreneurs jeunes et femmes.
Le marché public (MP) est un processus réglementé par des règles précises et des principes. Sa complexité exige une maîtrise parfaite des règles et procédures de passation et de soumission.
Pour le représentant de l’ARMP (Autorité de régulation des marchés publics) à la rencontre Jeudi J’ose, le juriste Kombate Lardja, le jeune entrepreneur qui veut avoir accès au marché public doit être en règle avec l’administration, oser participer et gagner le marché sur la base des modalites définies.
‘Le FAIEJ a associé l’ARMP à cette rencontre pour entretenir les jeunes sur les modalités et conditions d’accès au marché public et aussi sur l’exécution sans difficulté’, nous a confié M. Lardja qui a insisté sur le défi pour les jeunes de bien exécuter les marchés dans la dynamique engagée par le pays.
Même exercice auquel s’est prêté M. Fantowou Yawovi, inspecteur de travail et qui a consisté à informer les jeunes des conditions de demande d’une attestation de travail. Idem pour Méza Tchakpi, de la caisse nationale de sécurité sociale qui a entretenu les jeunes sur la demande du quitus social.
Bref toute une gamme de conseils pour permettre aux jeunes entrepreneurs et femmes d’être en règle avec toutes les pièces exigées dans les passations de MP.
Marchés publics aux jeunes, une mesure salutaire
C’est en résumé les propos tenus par Sahouda Gbadamassi, directrice générale du FAEIJ, à l’ouverture de la rencontre.
‘Il était de bon ton, pour nous d’organiser cette rencontre à destination des jeunes pour communiquer autour de la mesure et des conditions de mise en œuvre de cette annonce faite par le chef de l’Etat. Les jeunes doivent être outillés à cet effet’, a-t- elle indiqué.
La rencontre a permis à tous les intervenants de ‘motiver les jeunes’, ‘ sensibiliser sur les conditions administratives’ et les dispositions prises par le gouvernement notamment un guichet unique dans l’enceinte de l’office togolais des recettes pour faciliter l’accès à tous les documents aux jeunes.
Le guichet unique qui sera mis en place très prochainement permettra au jeune d’avoir sur place tous les documents dont il a besoin pour souscrire aux marchés’, a expliqué madame Gbadamassi.
Voilà qui doit motiver les jeunes à oser pour décrocher les petits marchés relatifs aux prestations intellectuels, fournitures d’équipements, etc….
Par Charles Djade