Dans un communiqué daté du 26 novembre dernier, la commission de la CEDEAO (Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) dit désapprouver totalement des propos et des écrits diffusés dans le pays et qui appellent à des initiatives susceptibles de créer du désordre et la violence au Togo.
« Depuis quelques temps, alors que la CEDEAO s’investit pleinement dans la mise en œuvre des décisions contenues dans la feuille de route adopté le 31 juillet 2018 par la conférence des Chef d’Etat et de Gouvernement de l’organisation sous régionale, des propos et écrits sont diffusés pour appeler à des initiatives susceptibles de créer le désordre et de susciter la violence au Togo », peut-on lire dans le communiqué, qui précise par ailleurs que « de tels messages sont de nature à compromettre les efforts qui sont en cours pour mettre fin à la situation difficile que connait le pays… ».
Le communiqué rappellent en outre qu’aux paragraphes 39 et 40 de la feuille de route du 31 juillet, à laquelle ont souscrit tous les acteurs politiques, la conférence des chef d’Etat et de Gouvernement a condamné tout recours à la violence et appelé les acteurs politiques et la société civile à s’abstenir, en toute circonstance, d’actes et de propos susceptibles d’alimenter de nouvelles tensions et de compromettre les efforts en cours.
« Cette position s’inscrit en droite ligne dans l’esprit et la lettre de protocole de la CEDEAO relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement de conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que de son protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance » indique le communiqué.
« Voilà pourquoi, les facilitateurs et la commission de la CEDEAO expriment leur totale désapprobation des écrits et des propos susmentionnés », poursuit le communiqué qui indique plus loin qu’au demeurant ces comportements vont à l’encontre du souci d’apaisement.
Le communiqué relève toute fois de la disponibilité des facilitateurs et de la commission de la CEDEAO à continuer par œuvrer pour une sortie de crise au Togo et lance un appel à toutes les parties afin qu’elles s’abstiennent de recourir à la violence et s’inscrivent dans la voie du dialogue et de la concertation pour résoudre leurs différends de manière à promouvoir la culture de la paix dans leur pays pour le bien commun.
Il y a quelques semaines, lors de la dernière manifestation de la C14, des pancartes sur lesquels figurent les noms de certaines institutions internationales comme le groupe des cinq, pour désigner l’UE, les USA, la France, l’Allemagne, le PNUD et aussi la CEDEAO avec les noms de certains fonctionnaires, ont été publiquement exhibés. Des expressions désobligeantes ont été proférées à l’encontre de ces institutions et fonctionnaires. Une manière de les livrer à la vindicte populaire.
Sans le désigner publiquement, ce sont ces propos et écrits auxquels le communiqué fait allusion.