De deux agences à une banque solide : L’aventure BOA-Togo en 12 ans, racontée par MOROU Abdel Salame, DGA support

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Directeur général adjoint en charge du pôle support à la Bank of Africa Togo (BOA-Togo), M. Abdel Salame Morou(En image) est un homme du métier, témoin privilégié de l’évolution du secteur bancaire africain depuis près de deux décennies. Invité du premier épisode du podcast « Bancore Pro », il est revenu sur son parcours, sur la transformation du paysage bancaire togolais et sur l’importance du digital dans la banque d’aujourd’hui.

En effet, il s’agit de démystifier la banque, expliquer ses rouages, ses défis et son rôle dans la vie quotidienne. C’est l’ambition affichée du nouveau podcast « Bancore Pro », produit par BOA-Togo et animé par Junior DOGBE et Khalid KEZIRE, deux jeunes visages du digital au sein de la banque. Pour cette première, le duo a reçu M. Abdel Salame Morou, directeur général adjoint support, figure clé de l’institution, pour un échange riche autour du thème « la banque d’aujourd’hui ».

Ingénieur de formation et diplômé d’un DESS en audit et contrôle de gestion, M. Morou a intégré le groupe Bank of Africa en 2009, d’abord au Niger comme contrôleur général, avant de rejoindre le Togo en 2015 pour contribuer à la jeune aventure de BOA-Togo.

« Nous avons créé la banque du néant », confie-t-il, rappelant qu’à son lancement en 2013, la filiale togolaise ne comptait que deux agences et une quarantaine de collaborateurs. Douze ans plus tard, elle enregistre 14 points de service et près de 200 employés, pour un bilan dépassant 231 milliards de francs CFA.

Un parcours impressionnant, bâti sur la rigueur, la proximité et surtout l’innovation. Car, selon le DGA, « la banque est une institution financière qui collecte l’épargne, octroie du crédit et assure les moyens de paiement ». Mais à ces trois piliers s’ajoute désormais un quatrième qui est la digitalisation.

« Aujourd’hui, pour bancariser davantage, il faut aller vers la digitalisation », insiste-t-il dans l’entretien. L’enjeu est de taille. Selon lui, l’enjeu est de taille, et il s’agit d’accroître le taux de bancarisation au Togo en brisant les barrières d’accès physiques ou administratives.

BOA-Togo s’y emploie activement. Dès sa création, la banque figurait parmi les pionnières du digital avec la plateforme B-Web. Depuis, elle a lancé des services innovants comme MyBOA, BOA Web, BOA Express, Trade Express ou encore BSMS, permettant aux clients d’effectuer virements, paiements et demandes de crédit à distance.

 « Nous n’avons pas le choix », admet M. Morou. « Avec la montée des fintechs et la concurrence des opérateurs télécoms, les banques doivent se mettre dans la droite ligne de la vision technologique ou risquent de rester en marge de leur élan économique ».

Cette évolution, souligne-t-il, s’est accompagnée d’un effort considérable de segmentation de l’offre. BOA-Togo propose aujourd’hui des produits adaptés à chaque profil. Il y en a pour les jeunes, les femmes, les commerçants, les PME ou les grandes entreprises. Le pack Mon Business, par exemple, s’adresse aux entrepreneurs du secteur informel, dans une logique d’accompagnement et de croissance. « Notre mission est de permettre à ces acteurs de grandir, de se formaliser et de devenir des acteurs à part entière de l’économie togolaise », explique-t-il.

Au-delà des produits, la banque mise aussi sur la pédagogie. Le podcast « Bancore Pro » et ses formats dérivés, comme « Banco Flash » et « Banco Express », visent à rendre la culture financière accessible à tous. Chaque épisode décrypte un aspect de la banque avec des experts, pour « vulgariser et rapprocher la banque de la population », comme le résume l’équipe de communication.

Douze ans après sa création, BOA-Togo s’affirme comme une banque solide, moderne et résolument tournée vers l’avenir, portée par une vision panafricaine et une stratégie d’innovation constante. Pour M. Morou, la ligne est claire : « La banque de proximité de demain sera digitale, inclusive et à l’écoute des réalités locales ». Une conviction qui fait écho au credo du groupe : « aller plus ensemble ».