Dérapages aux conséquences graves

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Les pouvoirs publics, forces de sécurité, responsables de partis politiques et partenaires ont échangé mardi sur l’organisation pacifique des manifestations publiques au Togo. Cette rencontre, deuxième du genre a été boycottée par la coalition de l’opposition et partis alliés.

Lors de la réunion, le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi a d’entrée de jeu, rappelé les instruments juridiques en ce qui concerne le rôle d’un parti politique dans la cité et surtout les dispositions d’organisations des manifestations publiques au Togo.

Il a déploré avec son collègue de la sécurité, le non respect de la charte des partis politiques, la loi sur la liberté de manifestations et surtout les violences, dérapages enregistrés lors des manifestations antérieures.

‘Nous avons connu beaucoup de manifestations qui n’étaient pas pacifiques. Nous avons connu tous les dérapages et des troubles graves à l’ordre public avec des conséquences très graves relevées dans les manifestations de la coalition de l’opposition depuis 19 aout 2017’, a introduit M. Boukpessi.

‘Nous vivons des cas de manifestation accompagnés de violence, ce qui ne devraient pas l’être, a déploré Yark Damehane. ‘Manifester est un droit mais il faudra le faire de façon pacifique, a ajouté Nakpah Polo, secrétaire chargée des droits de l’homme.

Pour ce qui concerne la gestion des manifestations publiques, le ministre de la sécurité, col Yark Damehane, a précisé que cette mission est dévolue aux forces de première et deuxième catégories mais l’autorité peut faire recours à la troisième catégorie en cas de dérapages. Là encore il ne s’agit pas du ‘maintien de l’ordre’ mais plutôt du ’rétablissement de l’ordre’.

Guy Lorenzo, participant à la réunion a pour sa part exhorté les responsables politiques à éduquer leur militant sur l’usage rationnel et intelligent des réseaux sociaux’. Il a appelé les responsables politiques à limiter les dégâts.

‘Rien ne se règle dans la rue c’est autour de la table de discussion. Quelques soient les conflits, on finira autour d’une table. Il faut qu’on arrête d’attiser la haine qui n’honore pas la classe politique’, a déclaré Guy Madjé Lorenzo, ministre de la communication.

Pour l’occasion, il a été annoncé la levée de l’interdiction de marche en semaine et la mise en place d’une cellule de surveillance ‘neutre’ avec pour mandat de surveiller les organisateurs et les forces de sécurités lors des manifestations.

La rencontre a permis aux différents acteurs participants de s’accorder sur les aspects de collaboration de terrain au cours des manifestations pacifiques publiques.

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