Dodzi Kokoroko :’ Il est temps que l’enseignement supérieur soit analysé sous un management de la qualité’

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Un vaste programme de modernisation du campus de Lomé, le plus grand temple du savoir est en cours. La réhabilitation des voies d’accès, de la bibliothèque, du restaurant universitaire, des laboratoires et des amphis sont entres autres actions.

Cette volonté manifeste de la nouvelle équipe dirigeante de l’Université de Lomé, avec à la manette, le président Dodzi kokoroko a été réaffirmée aux professionnels des médias lors d’un déjeuner de presse organisé le mardi 28 novembre par la présidence de l’UL dans les locaux du restaurant en rénovation.

Tout a démarré par une visite des ouvrages en réalisation sur le campus de Lomé par des journalistes, avant de faire place à des échanges directs, dans un environnement convivial, sans langue de bois avec l’équipe dirigeante de l’Université de Lomé composée du président, Dodzi Kokoroko, de la deuxième vice-présidente, Kafui Kpegba, du directeur des prestations, de la planification et aussi de la directrice de la direction des affaires académiques et de la scolarité (DAAS).

L’approche adoptée par l’équipe Kokoroko demeure globale, peut-on retenir des premières explications.

Nous n’avons pas fait que le choix du bitumage du campus universitaire. Nous n’avons pas fait que le choix de la construction des amphithéâtres, que le choix de la rénovation des cités universitaires. Nous avançons entière profit avec des résultats qui sont visibles‘, a lancé le président Dodzi Kokoroko, loin de se targuer d’une autosatisfaction.

Parallèlement au bitumage des voies d’accès, le Campus s’est doté de trois nouvelles agoras de 300 places respectives ajouté à la relance de la construction d’un nouvel amphi de 1500 places au campus nord jadis abandonné.

La conséquence sera le décongestionnement des amphis existants.

Il n’y a aucune préférence des priorités en ce qui concerne l’amélioration des conditions estudiantines’, indique les autorités universitaires.

Les réalisations se déroulent sur les fonds propres de l’université, explique la président de l’UL, qui souhaite une augmentation à l’avenir pour faire face à la demande sans cesse croissante.

‘Nous nous contentons du peu pour réaliser les travaux’, souligne Kafui Kpegba, deuxième vice présidente.

Pour la qualité de l’enseignement, l’université de Lomé a changé de méthode de recrutement des professeurs et enseignants. A la place de l’ancienne méthode qui consistait à recruter pour l’Université par des démarches officieuses, c’est-à-dire basées sur le favoritisme, oubliant de facto, la qualité et la compétence des recrues, l’Université a décider de procéder plutôt par appel à candidature.

‘Les dossiers ne sont même pas déposés à la présidence de l’Université, mais au niveau de la division des ressources humaines. Nous ne recrutons pas comme au marché, ni par affection’, a-t-il indiqué.

Ainsi, poursuit M. kokoroko, la création des postes de maitre assistant dans les départements, facultés ou écoles, doit tenir compte des départs à la retraite et des enseignants en activité, ainsi que les charges à réaliser.

‘Nous utilisons l’argente du contribuable togolais et nous ne devons pas recruter des enseignants de façon fantaisiste’, précise M. Kokoroko.

Frais de scolarité, augmentation ou…

A la vérité les frais d’inscription en Master et doctorat n’ont pas été augmentés. Ils n’ont pas variés non plus. En revanche, les frais de laboratoire et de bibliothèque ont été régularisés.

‘Ce qui existait dans les textes de l’Université mais aucun président n’a eu l’audace de le régulariser et c’est ce que nous avons fait’, précise le président, pour qui, la qualité de l’enseignement doit passer par là.

‘Nous ne sommes pas tous obligés d’envoyer nos enfants à l’extérieur pour faire des études, mais nous devons être fiers de délivrer désormais des diplômes basés sur un enseignement de qualité et modèle dans la sous-région’, ajoute le président.

C’est une normalité que certains étudiants se sentent exclus du système mais vouloir tenir compte de ces exigences et continuer dans la médiocrité ne fera pas honneur à notre université. Il est temps que l’enseignement supérieur soit analysé sous un management de la qualité’, poursuit-il.

L’ambition de l’université de Lomé n’est pas d’exclure quelqu’un mais plutôt de rendre l’enseignement supérieur public modèle dans le pays et dans la sous-région.

Il s’agit de faire autrement l’université et les faits sont visibles sur le site du campus.

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