Le leader de l’Alliance nationale pour le Changement (Opposition), Jean-Pierre Fabre (photo) s’est prononcé sur la décision du gouvernement de lever la mesure de contrôle judiciaire qui pesait contre lui dans les procédures du dossier des incendies.
Pour M. Fabre cette mesure n’a rien d’apaisant si c’est le cas, toute l’inculpation devrait être levée. Il revient dans cet entretien. Lisez plutôt !
Lemessager-actu.com : Quelle est votre appréciation de la levée de la mesure de contrôle judiciaire qui vous frappait dans le dossier des incendies ?
J-P Fabre : J’ai appris comme tout le monde que la mesure de contrôle judiciaire qui me frappait depuis bientôt cinq ans est levée mais ce contrôle judiciaire évidemment est arbitraire comme l’inculpation dont je suis objet. C’est une mesure arbitraire parce que tout le monte sait, que je ne connais ni les tenants, ni les aboutissants de cette affaire des incendies de Lomé et Kara.
Que le gouvernement croit pouvoir lever cette mesure aussi arbitrairement que les autorités judiciaires l’ont prise, confirme ce que je pensais dès le début, c’est une affaire politique. Maintenant je ne suis pas le seul frappé par la mesure, il y a encore des personnes détenues dans les prisons et je demeure toujours inculpé.
Si on parle d’apaisement, le gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent, c’est-à-dire annuler toute la procédure judiciaire contre les personnes détenues et inculpées dans cette affaire. Pour moi, cette mesure ne veut rien dire, ce n’est pas une mesure d’apaisement. Si c’était le cas, on doit lever toute l’inculpation parce que cela fait cinq ans que je suis humilié.
Lemessager-actu.com : Votre position sur le dialogue annoncé par le gouvernement?
J-P Fabre : Nous n’avons jamais refusé de dialoguer. Nous l’avons toujours dit. Lorsque le dialogue commencera, nous dirons ce que nous voulons et que la population veut.
Lemessager-actu.com : Votre appréciation sur la mobilisation du jour?
J-P Fabre : Le peuple est toujours là, déterminé et mobilisé. C’est le plus important. On n’a pas senti d’affaiblissement. Le peuple a bien compris.