Jour3 de la réunion délocalisée de la commission mixte Administration, Finances et Budget/comptes publics/politique Macroéconomique et recherche économique/Industrie et secteur privé :  La contribution des PME dans la création de l’emploi au centre des débats

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Au troisième jour de la réunion délocalisée de la commission mixte Administration, Finances et Budget/comptes publics/politique Macroéconomique et recherche économique/Industrie et secteur privé, les participants ont planché sur la contribution des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans la création de l’emploi et la lutte contre le chômage.

« Le rôle des PME dans la création des emplois de qualité : Par quels moyens les politiques d’investissement de la CEDEAO peuvent contribuer à transformer des vies », c’est le thème présenté par le représentant du Directeur Exécutif, de la Commission National des Investissements de la République du Libéria.

L’orateur dans son intervention s’est appesanti sur les actions au niveau du Libéria, pays membre de la CEDEAO pour globaliser, d’autan plus que tous les pays de la sous-région vivent les mêmes réalités.

Pour lui, il ne s’agit pas de se poser la question de savoir si nos concitoyens ont-ils un emploi, mais plutôt de se demander s’ils prospèrent.

« Au Nigeria, la plus grande économie de la région, des études montre que seulement 11,8 % des personnes qui ont un emploi ont un salaire régulier. Les autres survivent dans l’économie informelle, travaillant d’arrache-pied mais vivent toujours dans la pauvreté. Et 12,2 % sont sous-employés, travaillant moins d’heures qu’ils le voudraient mais incapables de trouver un deuxième boulot. Dans l’ensemble de la CEDEAO, 65,6 % de nos travailleurs occupent des emplois informels, souvent sans sécurité, sans avantages sociaux et sans perspective d’évolution », a relevé l’orateur.   D’après lui, le défi auquel la sous-région est confrontée est celui qui consiste à transformer les activités de survie en moyens de subsistance durables, le travail informel en emploi formel et la subsistance en prospérité.

Pour cela, les PME peuvent jouer un rôle très capital dans ce défi. Mais encore faudrait-il asseoir une vraie politique d’investissements pour leur donner plus de capacités dans la compétitivité qui est un handicap sérieux.

« Les PME sont les premiers moteurs des investissements et contribuent à la création d’emploi », a-t-il indiqué. Mais poursuit-il, elles sont confrontées à des problèmes tels que ceux fiscaux et  les problèmes liés  aux financements. Tous  ces problèmes sont communs à tous les pays de la CEDEAO. D’où l’appel lancé par les participants, qui consiste à renforcer la mise en œuvre des politiques d’investissement de la CEDEAO au niveau de chaque Etat, une politique qui sera plus axée sur les PME. Il s’agira également de travailler afin de permettre aux PME d’avoir accès aux financements étrangers, promouvoir surtout le partenariat public-privé(PPP). 

Autre problème soulevé par les participants, est celui de la transformation sur place de ce que l’on produit dans la sous-région. « Il n’est pas normal que nos ressources minières et nos productions soient transformées par l’extérieur, hors de nos pays », se sont indignés plusieurs participants qui estiment que  tant qu’au niveau de la sous-région l’on ne prend pas conscience pour transformer ce qui est  produit sur place, tant que l’on ne parle d’une seule et même voix pour imposer une même vision dans les  politiques d’investissement,  la jeunesse sera obligée de courir vers l’occident, à la recherche d’emploi, avec tous les risques que cette  option comporte.