La production d’anacarde au Togo grimpe en flèche

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Au Togo, la croissance de la production d’anacarde est dans une constante fulgurance ces huit (08) dernières années. Le rendement de la filière n’a cessé de bondir, passant de 6 000 à 35 000 tonnes sur la période 2014-2022, ce qui équivaut à une hausse de 450%.

Cette explosion du rendement de la filière qui emploie 20 000 planteurs sur le territoire, positionne l’anacarde au rang de quatrième produit non vivrier du Togo en termes de tonnage, derrière le coton, le café et le cacao (DSID 2015). Une avancée qui est imputable à la GIZ et à l’Etat à travers le programme anacarde dont l’objectif est de transcender la filière au Togo. Cela se traduit par la sélection du matériel végétal amélioré d’anacardier en vue d’augmenter la productivité des arbres et les revenus des acteurs de la filière anacarde.

Stratégies utilisées

Dans ce sillage, plusieurs travaux ont été menés. Ce sont entre autres l’identification et la sélection des arbres élites anacardiers, le maintien du parc à bois des clones importés du Ghana et des clones élites du Togo, la formation des transformateurs sur le choix des pommes et les noix à transformer, l’élaboration des fiches techniques pour les maillons (producteurs, pépiniéristes, transformateurs de la filière). Cette stratégie, en dépit de son efficacité notable, avait été supplantée par la covid-19 qui a porté un gros coup d’arrêt à la filière pourtant si bien partie.

Une chute maîtrisée

La production qui devait, selon les estimations, passer à 25 000 tonnes cette année-là est restée à 22 000 tonnes comme lors de la campagne précédente. Par ailleurs, de 400F/Kg en 2018, les prix avaient chuté à 250, 200 voire 150F/Kg en 2019. C’est en ce moment que les pouvoirs publics ont davantage pris les choses en main, avec des mesures opportunes, destinées à renforcer la résilience des agriculteurs sur le territoire.

Cette filière de ‘fabrique de millionnaires’ a dû se réinventer, notamment dans la commercialisation des produits. Des ventes groupées ont donc été enclenchées. Aussi, grâce à la stratégie des semences améliorées, le jour s’est à nouveau levé pour les producteurs qui ont réenclenché le cycle de hausse de la production. Fort de cette croissance endurante de 450%, les producteurs envisagent de passer de 0,6 tonne à 04 tonnes à l’hectare d’ici 2028.

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