L’information a circulé dans les médias et spécialement sur les réseaux sociaux en début de semaine. « Un enfant de 11ans souffrant de maux de ventre, meurt « faute de matériel » Peut-on lire sur les réseaux sociaux, l’auteur de l’information fondant ses propos sur la base de ce qu’a eu à dire la radio privée victoire Fm.
« Le Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU SO) de Lomé, le plus grand centre de santé public au Togo, s’est encore mal illustré dans le traitement du cas d’un enfant de 11 ans ce lundi. Amené au service de pédiatrie de ce centre par sa mère parce que souffrant des maux de ventre, le garçon de 11 ans n’a pu bénéficier d’aucun soin et a finalement succombé à ses maux devant ses parents. L’information a été donnée ce mardi par la radio Victoire Fm », poursuit l’article qui cite le père de l’enfant qui dit « qu’il s’agit d’une mort gratuite qui doit interpeler la population togolaise ».
« La mort de mon enfant est une mort de trop. La vie est précieuse, c’est toute une destinée qui est partie. J’ai pensé à tous ces enfants qui meurent chaque instant, faute de matériel comme on le dit», aurait déclaré le père de l’enfant.
Des lamentations qui ne peuvent laisser des personnes de bonne conscience indifférente. Car comme l’a si bien dit le père, c’est vraiment toute une destinée qui est partie.
Cette information a indigné plus d’un dans Lomé. Comme ce fut le cas dans beaucoup d’autres circonstances, des mots durs ont été adressés à l’encontre du gouvernement et des responsables de l’hôpital, qui selon les Loméens « ne font rien pour changer la situation ».
Mais, paradoxe ! Ce mercredi, 27 juillet 2016, invité par le confrère de Kanal Fm dans l’émission hebdomadaire ‘’club de la presse’’, le médecin Takassi, du service de la pédiatrie au CHU Sylvanus Olympio, se prononçant sur la question, s’est dit surpris avec les autres collègues de l’information donnée par le père de l’enfant. Il a démenti formellement la version qui circule sur les réseaux sociaux et qui tente d’attribuer la mort de l’enfant au personnel du service de la pédiatrie. D’après monsieur Takassi, l’enfant était déjà mort avant d’arriver au centre de soins. Celle qui devrait s’occuper du cas dès l’arrivée de la mère de l’enfant avec ce dernier, ayant constaté que l’enfant est mort, ne l’a pas immédiatement annoncé. Elle a plus plutôt commencé par interroger la mère sur ce qui était arrivé, puisque, selon monsieur Takassi, la mère de l’enfant a eu à dire à son interlocuteur qu’elle a fait le constat que l’enfant ne respirait plus, raison pour laquelle, elle l’amenait à l’hôpital.
Le même constat qu’a fait celle qui devrait s’occuper de l’enfant.
Cette version du médecin Takassi vient ainsi mettre fin à toute polémique née de cette mort et qui vient encore envenimer le cas du CHU Sylvanus Olympio, déjà sous les feux de vives critiques depuis des années.