La santé constitue un enjeu majeur dans la gouvernance de tout pays. L’importance que revêt le secteur incite les dirigeants togolais à concocter des politiques sophistiquées. Depuis des années, le pays enchaîne des réformes pour redresser le niveau de son système sanitaire. Elles sont essentiellement basées sur la mise en place des programmes. Le dernier en date est « Mana Messè », une initiative destinée à traiter gratuitement la cataracte.
Plus de 200 000 cas de cataracte ont été recensés au Togo, soit 16 000 nouveaux cas détectés chaque année. Face à ce mal qui devient de plus en plus un problème de santé publique, le gouvernement, l’organisation humanitaire Mercy Ships et l’ONG Lumière divine ont initié « Mana Messè » qui veut dire « vue retrouvée » en langue kabyè. Le programme est en lien avec les objectifs du Plan national quinquennal (2019-2023) de lutte contre la cécité, notamment sa composante 3 qui porte sur la réduction de la prévalence de la cécité liée à la cataracte.
2 000 opérations chirurgicales prévues
« Mana Messè » mettra l’accent sur l’amélioration de la couverture, l’accès et la qualité de la chirurgie de la cataracte sur le territoire. Surtout, il va privilégier les populations des milieux défavorisés qui n’ont pas accès à ces soins. La campagne de prise en charge de la cataracte durera 10 mois (jusqu’en juin 2022). Près de 2 000 personnes souffrant de ce mal vont bénéficier des opérations chirurgicales gratuites ; ce qui leur permettra de recouvrer la vue et de vaquer facilement à leurs occupations.
Résultats attendus en 2023
Les autorités ont bien l’intention de poursuivre le programme jusqu’en 2023 afin de renforcer la couverture, l’accès et la qualité de la chirurgie de la cataracte au Togo. Concrètement, il est prévu de porter le taux de chirurgie de la cataracte de 530 à 1 500 pour 01 million d’habitants en 2023. L’objectif, c’est d’opérer 4 000 cas d’ici 2023, soit une couverture de 30% de la cible nationale.
« Wezou » est un autre programme sanitaire lancé récemment et qui confirme l’objectif du gouvernement de parvenir à un accès universel aux soins. Synonyme de « souffle de vie » en langue locale tem, le programme consiste à prendre en charge une partie des frais des soins des femmes enceintes, de la grossesse jusqu’au-delà de l’accouchement.