Dans un message en date du 26 mai 2025, intitulé « message de la conférence des évêques face à la situation sociopolitique du Togo », la Conférence des Évêques du Togo (CET) s’est saisie du passage de la IVème à la Vème république, opéré par notre pays le Togo pour prendre une position toute aussi étrange que déplorable.
En effet dans son message, la CET accuse implicitement les autorités d’avoir procéder à un changement « sans une réelle consultation du Peuple souverain ». Pour elle, « ce changement, opéré sans véritable dialogue national, suscite des incompréhensions et fait peser de graves risques sur la cohésion sociale et la stabilité du Togo. Une conviction nous habite : le pays court un risque en couvant les frustrations ».

« Le pays court un risque en couvant les frustrations », et la CET en est convaincue. Cette conviction est faite sur quelle base ? La CET détiendrait-elle des preuves sur le risque dont couve le pays ?
Cette phrase des évêques en dit suffisamment long sur leurs intentions machiavéliques de pousser le pays dans un chaos. Une telle phrase n’est ni plus ni moins qu’une tentative d’appeler les citoyens togolais à la révolte et à un soulèvement contre les institutions de la république. Et c’est à se demander si c’est bien le rôle de l’Église d’agir ainsi ?
La CET n’est pas à sa première tentative de vouloir semer la division au sein de la population togolaise. A maintes reprises, elle à eu à prendre des positions qui ont failli plonger le pays dans une situation pas rose. N’eut été la sagesse des autorités, le Togo n’en sera pas là.
De nos jours, l’Église Catholique fait face à de nombreux défis en lien avec la pédophilie qui s’est installée dans son cercle. Des prêtres sont accusés d’avoir abusés de leurs fidèles et mêmes des mineur(es). En outre, le problème de mariage homosexuel qui va en l’encontre des mœurs et vivement décriées par une grande partie de la population mondiale, et par contre, soutenu par l’Église Catholique est un fait. Au Togo ces deux faits sont réels et ont même entamé sérieusement la crédibilité de l’Église au point d’affecter nombre de fidèles catholiques (ceux-ci en témoignent d’ailleurs) qui disent avoir perdu complètement toute confiance.
Au lieu de s’occuper de la politique comme elle le fait en tentant de sortir des messages qui peuvent créer une instabilité, mieux vaut pour la CET de s’atteler plutôt à la recherche des solutions aux problèmes qu’elle vit et qui écorche sa crédibilité. Que la CET cesse de laisser la proie pour l’ombre tout court.
Les évêques devraient se rendre à l’évidence que depuis quelques années, leur voix ne porte plus comme ce fut le cas dans les années 90. Nombreux sont ceux qui ne croient plus en eux et ne prennent plus leur parole au sérieux. Ce sont des faits qui doivent interpeller la CET et l’amener à changer de paradigme dans ses prises de position. Certes, aucun sondage ni recensement ne permet de le confirmer, mais les faits passés et les différents constats montrent que le plus grand nombre de fidèles catholiques au Togo sont les militants du parti au pouvoir. Et lorsque la CET fait passer un message comme celui du 26 mai dernier, imaginez la perception que ces fidèles en feront…