Opposition politique en RDC, opposition politique au Togo, même carence, même maladie ! Le « à prendre ou à la laisser » qui exacerbe les crises politiques et éloigne les espoirs de recherche de consensus

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On ne comprendra jamais ce que recherchent parfois, les oppositions politiques en Afrique, surtout lorsqu’il s’agit de discuter des situations politiques pour faire avancer le pays. Des premières à se réclamer à cor et à cri des oppositions démocratiques, elles sont les premières à récuser les règles élémentaires qui gouvernent cette démocratie. Ce qui se passe en République Démocratique du Congo(RDC) à ce jour, avec le refus de l’opposition de s’associer à ce qu’on pourrait appeler une démarche républicaine visant à rassembler les fils et filles du pays, quelque soit leur opinion politiques, autour d’un idéal commun, celui de l’avenir du pays, est plus que révélateur de cette tare, parfois assimilée par certains observateurs à de l’arrogance, que drainent presque toutes les oppositions en Afrique.

Refus de dialoguer, récusations des bonnes volontés dépêchées pour leur venir en aide, suspicion à outrance, manque de volonté manifeste, les boycotts etc… voilà des maux dont souffrent les oppositions en Afrique. Et celle du Togo et de la RDC sont passées championnes en la matière.

Aujourd’hui, en RDC c’est notre compatriote Edèm Kodjo, ancien premier ministre et ancien secrétaire général de l’organisation de l’Unité Africaine(OUA), l’ancêtre de l’Union Africaine(UA) nommé facilitateur, qui reçoit les coups de l’opposition. Des accusations sans fondement avancées par l’opposition dont la volonté manifeste semble être le désir de faire échouer les pourparlers. Comme c’est le cas au Togo, où l’opposition, lorsqu’elle se sent désemparée par la réticence de l’opinion face à son manque de stratégie et à son incapacité à pouvoir proposer un programme de gouvernance séduisant, crie et dénonce tout ce qui est entrepris pour rapprocher les points de vue sur les questions d’intérêt général relatif à la vie de la nation, l’opposition Congolais est dans la même logique rejetant toute initiative visant à trouver une solution à la crise que vit le pays.

« M. Kodjo ne veut pas respecter l’opposition congolaise, il travaille pour plaire à Joseph Kabila, ce Monsieur n’inspire pas confiance, c’est pourquoi nous le récusons », expliquait un représentant du Rassemblement de l’opposition sur les antennes de RFI en début de semaine.

Ce rassemblement dirigé par Etienne Tshisekedi, ancien premier ministre, déplore ce qu’il appelle « la précipitation » avec laquelle Edèm Kodjo « a unilatéralement adressé, l’invitation pour les travaux préparatoires du dialogue au lendemain de la publication des ordonnances (signées par le président Joseph Kabila et accordant des grâces à certains détenus, ndlr) qui ne satisfont pas aux exigences de libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques et d’opinion ». Une position que ne soutiendraient pas les évêques de la RDC, qui pourtant sont apparemment hostiles à un maintient au pourvoir du président Kabila. Dans un communiqué, ces évêques demandent à l’opposition d’accepter le dialogue.
« Nous exhortons l’opposition à venir au dialogue (…) la majorité au pouvoir de donner davantage de signes forts de bonne volonté », a déclaré à la presse, l’abbé Donatien Shole, secrétaire général-adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Le dialogue en RDC est prévu pour le 30 juillet à venir.

L’on se souvient qu’en 2006, lorsqu’il s’était agit d’aller à un dialogue politique au Togo, comment l’opposition rejetait les facilitateurs qui ont été retenus. Mêmes comportements à l’approche des joutes électorales où il faut débloquer certaines situations d’incompréhension. Mohamed Ibn Chambas et bien d’autres avaient été traités de tous par l’opposition togolaise. Même l’ancien président Blaise Compaoré était boudé au début par cette opposition qui n’a jamais cru en rien, mais qui en jouisse les fruits de toutes les initiatives qu’elle a eu à rejeter.

On s’en souvient avec la CVJR et le HCRRUN tout le comportement déconcertant qu’a affiché une partie de l’opposition togolaise, le cas de la proposition de loi du gouvernement introduite le 30 juin de l’année passée etc… C’est ce à quoi joue en ce moment celle de la RDC, qui risque, si elle ne prend garde pour revenir à de meilleurs sentiments, de perdre le soutien des hommes de l’Eglise, qui on le sait, bénéficie d’un aura inestimable dans le pays.

Comme quoi, « à force de trop tirer sur la corde, elle fini par se couper ».

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