Les travaux de la Commission mixte Administration, Finances et Budget/comptes publics/politique Macroéconomique et recherche économique/Industrie et secteur privé, ont pris fin ce jour 20 juin 2025 à Monrovia au Libéria.
Durant cinq (05) jours, les membres de la commission et les experts ont débattus autour du thème central « évaluation de l’efficacité de la politique d’investissement de la CEDEAO en tant que panacée pour faire face à la hausse du chômage dans le sous-région ».

Cinq exposés à savoir l’évaluation de l’efficacité de la politique d’investissement de la CEDEAO en tant qu’instrument de lutte contre la hausse du chômage dans la sous-région ; aperçu de la politique d’investissement de la cedeao-Analyse de ses objectifs, de ses réalisations et des défis à relever ; climat d’investissement dans la sous-région de la CEDEAO-Analyse des facteurs qui influencent l’investissement, notamment les cadres réglementaires, la facilité de faire des affaires dans la sous-région et les caractéristiques du marché ; lien entre investissement et création d’emplois-évaluation du rôle des investissements dans la création d’emplois et la croissance économique dans la région de la cedeao ; le rôle des petites et moyennes entreprises dans la lutte contre le chômage-en quoi les politiques d’investissement de la cedeao soutiennent-elles les entrepreneurs locaux, ont permis les échanges durant tout le temps de la rencontre. A ces exposés, sont venus ajoutés deux panels, qui ont meublés les débats, ce qui a permis à la commission mixte de relever la nécessité urgente d’adopter une stratégie d’investissement plus inclusive, diversifiée et alignée sur les politiques d’investissements afin de lutter contre la hausse du chômage dans la sous-région, en particulier chez les jeunes et les citoyens aptes à travailler.
Clôturant les travaux, le président de la commission politique macroéconomique et recherche économique, l’honorable Alhagie S. Darbo, a salué les participants pour leurs contributions durant les débats. Ce qui selon lui, a permis la rédaction d’un rapport concis à transmettre à qui de droit afin que la donne change. Il a remercié les autorités du Libéria au premier rangs desquelles, le chef de l’Etat, Joseph Nyumah Boakai pour les dispositions prises pour que la rencontre se tienne dans un climat de sérénité.

Dans une motion lue par l’honorable Isa Filomena PEREIRA SOARES du Cap Vert, la commission a exprimé sa reconnaissance à l’Assemblée Législative du Libéria pour ses marques de courtoisie. La commission s’est ensuite félicitée du rôle inestimable et décisif que la République du Libéria continue de jouer dans la promotion de l’intégration et du développement régionaux au sein des institutions de la CEDEAO, et du Parlement de la CEDEAO en particulier. Elle a rendu un hommage appuyé à Son Excellence le Président Joseph Nyumah Boakai, Sr., pour son leadership exemplaire et son engagement indéfectible en faveur de la promotion des principes démocratiques et de la bonne gouvernance en République du Libéria.
Les recommandations de Monrovia
Entre autres recommandation à l’attention de la commission de la cedeao, la participation active à la mise en œuvre de la PIC et à l’application du code des investissements de la CEDEAO afin de rendre l’Afrique de l’Ouest plus attractive pour les investissements nationaux et étrangers ; la promotion des mesures incitatives régionales en faveur des investissements afin de réduire les chevauchements et de favoriser la concurrence ; la mobilisation des gouvernements et des agences et centres nationaux de promotion des investissements pour harmoniser les législations nationales en matière d’investissement afin d’en garantir la cohérence et la comptabilité.
A l’attention du parlement de la CEDEAO, il lui a été recommandé d’encourager les Etats membres à transporter les politiques d’investissement de la CEDEAO dans leurs législations nationales afin d’en garantir la cohérence ; plaider en faveur de l’adoption d’un cadre régional d’investissement, y compris des mesures incitatives, des protections juridiques et des codes fiscaux afin de créer un cadre d’investissement harmonisé ; encourager les Etats membres à doter la banque d’investissement et de développement de la CEDEAO de capitaux propres à titre de contribution au capital social…
A l’endroit de la banque d’investissement de la CEDEAO, il a été recommandé de mettre en place des guichets de financement dédiés aux PME, proposant des prêts à faible taux d’intérêts ou à des conditions préférentielles ; créer des systèmes de garanties de crédit afin de réduire les risques liés aux prêts accordés aux entrepreneurs dirigées par des jeunes et des femmes ; soutenir les institutions de microfinance et les coopératives grâce au renforcement des capacités et à des injections de capitaux ; encourager les banques et les fintchs à développer des produits financiers innovants adaptés aux entrepreneurs informels et ruraux ; accorder la priorité aux investissements dans les infrastructures énergétiques, de transport et numérique pour réduire le coût de faire des affaires et stimuler les activités du secteur privé ; et soutenir les zones agro-industrielles, les pôles logistiques et les infrastructures rurales qui permettent aux PME d’accéder aux marchés et de se développer.