Perturbations annoncées des activités pédagogiques par une frange d’enseignants : Kokoroko fait une mise au point et indique les dispositions à prendre

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Dans une lettre qu’il a dressée aux directeurs régionaux de l’éducation, aux chefs d’inspections, aux conseillers pédagogiques et aux chefs d’établissements scolaires, le ministre Kokoroko des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, demande « la liste exhaustive de tous des enseignants qui cesseraient ou perturberaient, par quelque manière que ce soit, les activités pédagogiques. Une demande qui fait suite à un tract qui selon le ministre émanant d’une organisation d’un groupe d’enseignant et signé de son « collège des délégués préfectoraux », qui appelle aux perturbations des activités scolaires et pédagogiques dans les établissements publics d’enseignement.

« Le gouvernement et les principaux acteurs du système éducatif se sont engagés, depuis quelques années, dans le cadre d’un protocole d’accord signé le 19 avril 2018, à rétablir le climat d’apaisement et de sérénité nécessaire au bon déroulement des activités pédagogiques et scolaires. A la faveur de cet accord, les différents acteurs se retrouvent dans un cadre structuré de dialogue inclusif pour apporter en toute responsabilité des réponses adéquates aux défis et aux besoins du secteur, de manière globale et durable.

Malgré l’existence de ce cadre de discussion, certains enseignants, se réclamant d’un syndicat, portent une autre plateforme revendicative. Sans chercher à rentrer en discussion syndicale avec le Ministère de tutelle, ils ont choisi de répandre des tracts incitant leurs collègues à des grèves illégales intempestives.
Dans le même sens, il nous a été donné de constater qu’un tract émanant de la même organisation et signé de son « collège des délégués préfectoraux », appelle à perturbations des activités scolaires et pédagogiques dans les établissements publics d’enseignement
», écrit Dodzi Komla Kokoroko qui attire par ailleurs l’attention des initiateurs d’une telle démarche, sur les dispositions du Décret n091-167 du 31 mai 1991, organisant le droit de grève dans les services publics, notamment en son article 2 alinéas 2 et 4 concernant, entre autres, le délai de préavis pour toute grève.

Pour le ministre, faute de clarification de la part des initiateurs de l’organisation de la grève, « la confusion demeure à ce jour quant à son statut ».
« Par ailleurs, de fortes réserves peuvent être émises quant à sa représentativité au plan national telle que prévue par la législation en vigueur », poursuit le ministre qui invite les directeurs régionaux de l’éducation, les chefs d’inspection, les chefs d’établissement de tous ordres, à veiller au bon déroulement des activités pédagogiques et à me faire parvenir la liste exhaustive de tous ceux qui cesseraient ou perturberaient, par quelque manière que ce soit, les activités pédagogiques.

Une menace à peine voilée de Dodzi Kokoroko qui n’entend pas se laisser faire et qui se prêt, d’après les informations à mettre en exécution les sanctions qui découlent des comportements qui sortent du cadre légal.

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