Première réunion du comité technique de concertation Etat-secteur privé: Le ministre Barcola annonce la mise en place d’un cadre structuré de lutte contre les importations frauduleuses

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La première réunion de l’année du comité technique de concertation État-secteur privé s’est tenue le jeudi 12 septembre 2024 à Lomé, sous la présidence du nouveau ministre de l’Économie et des Finances, Essowé Georges Barcola.

Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur les avancées réalisées et de renforcer le dialogue entre le gouvernement et le secteur privé.

Lors de son intervention, le ministre a souligné que des progrès avaient été enregistrés depuis la dernière réunion, notamment en ce qui concerne la prise en charge des demandes du secteur privé dans le domaine fiscal.

L’une des avancées majeures concerne l’opérationnalisation des organes de recours en matière fiscale.

Cette réforme s’inscrit dans les initiatives entreprises depuis quelques années par le gouvernement pour moderniser l’administration fiscale et créer un environnement fiscal plus attractif pour les investisseurs.

Le ministre a également annoncé la mise en place, par l’État, d’un cadre structuré de lutte contre les importations frauduleuses.

Cette mesure vise à protéger le marché national et à garantir des conditions de concurrence équitables pour les entreprises locales.

Malgré les défis sécuritaires au Sahel et au nord du Togo, le ministre   a rappelé que les projections de croissance économique du pays pour 2024 sont encourageantes, avec une prévision de 6,6 %.

Ce chiffre est supérieur à celui des deux années précédentes et reflète une dynamique positive pour l’économie togolaise.

Ces performances sont accompagnées d’une maîtrise de l’inflation, qui est passée de 7,6 %  en 2022 à 5,3 % en 2023, et devrait atteindre 2,7 % en 2024.

Le ministre a tenu à saluer le leadership du président Faure Essozimna GNASSINGBE dans le domaine du développement économique, soulignant l’importance des réformes engagées pour maintenir la stabilité macroéconomique et soutenir la croissance.

La réunion s’est déroulée en présence de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, désormais en charge des Infrastructures, ainsi que de plusieurs autres membres du gouvernement.

Depuis notre dernière réunion, nous avons enregistré des progrès dans la prise en charge des demandes du secteur privé notamment dans le domaine fiscal, et les discussions se poursuivent sur les points restés en instance. Une des avancées importantes enregistrées ces derniers mois, concerne l’opérationnalisation, en cours, des organes de recours en matière fiscale ; cette réforme majeure, participe des initiatives prises depuis quelques années par le Gouvernement togolais, sous la haute impulsion du Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, pour moderniser l’administration fiscale et de faire émerger un environnement fiscal attractif. En effet, la mise en place des organes de recours contribuera à renforcer l’équité, la transparence et la justice fiscale. Nous continuerons d’y travailler pour apporter les améliorations nécessaires. Nous avons également mis en place un cadre structuré de lutte contre les importations frauduleuses. Une feuille de route actualisée a ainsi été mise en œuvre autour de cinq principaux piliers, dont je citerais les trois principaux, à savoir : -L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de commerce intérieur, -L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de commerce extérieur, -L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie et d’une politique industrielle. Au-delà du renforcement du contrôle et de la répression qui, en réalité, ne traitent que les symptômes du phénomène, ces trois premiers axes visent à attaquer les causes structurelles du fléau, au travers de la promotion d’une offre domestique qualitative et compétitive, qui va contribuer à réduire naturellement l’incidence des importations frauduleuses”, a laissé entendre le ministre de l’Économie et des Finances.

Le secteur privé était représenté par Coami Tamegnon, président du Conseil national du patronat togolais (CNP), José Symenouh, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT), et le président de l’Association des grandes entreprises du Togo.

Cette rencontre a permis de renforcer la collaboration entre l’État et le secteur privé et de poser les bases d’un dialogue constructif pour soutenir le développement économique du pays.