C’est demain 11 Mars 2021, que doit se tenir le procès en appel dans l’affaire dite de « pétrolegate ». Le patron du bihebdomadaire Alternative et ses avocats n’étant pas satisfaits du verdict donné le 04 novembre 2020, en première instance par le Tribunal de Lomé, avaient donc décidé d’interjeter appel. Ainsi, fixé pour avoir lieu le 11 février 2021, le procès n’a pu se tenir, carla partie qui a interjeté appel (Ferdinand Ayité et son conseil) n’a pas daigné répondre présente au procès évoquant des motifs qui tiennent à peine, puisque, des documents que nous avions publiés dans notre dernière parution, prouvent à suffisance que l’argument selon lequel, elle n’avait pas reçu la signification attestant de la tenue du procès le 11 février 2021, était faux.
Qu’à cela ne tienne, la Cour d’Appel a donc dû renvoyer le procès pour demain jeudi 11 mars 2021. Et la question que les Togolais et beaucoup d’observateurs se posent, est de savoir si enfin l’on va être situé sur cette affaire ? Que va-t-il se passer demain à la Cour d’appel de Lomé ? Brilleront-ils encore par leur absence, Ferdinand Ayité et son Conseil ?
Précisons que si Ferdinand Ayité et son conseil ont choisi de faire appel, cela voudrait tout simplement dire qu’ils ne sont pas d’accord avec le verdict du 04 novembre dernier et ont certainement des arguments à faire valoir.
La journée de demain est donc très attendue pour qu’on en finisse avec un dossier qui a tenu en haleine les Togolais, mais aussi terni gratuitement l’image de certaines personnalités et familles, entre autres, LegzimBalouki ex ministre du commerce, et surtout la famille Adjakly avec focus sur Adjakly Fabrice, le directeur financier du Comité de Suivi et de Fluctuation des Prix des Produits Pétroliers(CSFPPP).
En attendant demain, certains éclaircissements méritent d’être faits pour situer l’opinion. D’abord, si la famille Adjakly s’est plainte à la justice, c’est qu’elle réfute les « fausses accusations » portées contre elle et entend rétablir son image et son honneur que certains ont délibérément traîné dans la boue. On peut dire depuis le 04 novembre 2020, que la première victoire était acquise pour la famille Adjakly, puisque, le verdict en première instance avait condamné Ferdinand Ayité et le bihebdomadaire Alternative à verser la somme de 4 millions de fcfa comme dommages et intérêts à Fabrice Adjakly. Tout simplement parce qu’il n’avait pas pu produire les preuves de ses allégations.
Aussi, d’autres événements qui ont suivi cette condamnation, en l’occurrence, les déclarations du Ministre du Travail et de la fonction publique Gilbert Bawara qui jugeait les écrits du journal Alternative de grossiers, affirmant que cette affaire de détournement de plus 400 milliards fcfa et attribué à la famille Adjkly était du « faux », viennent à notre avis compliquer la tâche aux avocats de Ferdinand Ayité. Aussi, avouons-le, si le directeur de publication et le bihebdomadaire Alternative ont été condamnés en première instance, c’est justement par manque de preuves tangibles que les avocats de la famille Adjakly leur avaient demandé. Et l’on se demande si demain, ces preuves pourront enfin être présentées aux juges de la Cour d’Appel de Lomé.
En tout état de cause, demain les Togolais sauront la vérité et chacun se fera une idée bien précise. Toutefois,il y a des signes qui ne trompent pas. Où Ferdinand Ayité et son conseil trouveront-ils les preuves de leurs allégations contre la famille Adjakly, s’ils n’ont pu les présenter devant le Tribunal Correctionnel de Lomé ?