La mortalité néonatale et maternelle est un fléau que l’Etat togolais combat sans aucune pitié. Garantir l’accès des femmes enceintes aux soins de santé de qualité, renforcer la gestion dans les structures sanitaires, former le personnel, tous les moyens sont bons, à condition qu’ils réduisent le taux de mortalité dû en partie à la faible accessibilité géographique et financière des populations aux soins obstétriques et néonataux, particulièrement en milieu rural.
Le Plan national de développement sanitaire (PNDS 2016-2022) a été initié pour, entre autres objectifs, accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, renforcer la planification familiale… De même, le projet « Muskoka » a été lancé en 2011 pour réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Il a permis de baisser de 37% la mortalité néonatale entre 1990 et 2018 et de 52% la mortalité des moins de 05 ans, d’augmenter de 11% le taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié.
Avec tous les moyens mis en place, la mortalité maternelle est passée de 478 en 1998 à 401 en 2014 pour 100 000 naissances vivantes et la mortalité néonatale est passée de 40 à 27 pour 1 000 naissances vivantes, au cours de la même période.
« Wezou », une aide précieuse
C’est un programme destiné à la prise en charge des soins pour la femme enceinte et le nouveau-né. Il vient en anticipation au programme d’assurance maladie universelle et permettra d’augmenter le nombre de femmes qui suivent les soins pendant leur grossesse afin d’amoindrir considérablement les risques d’accouchement difficile. La prise en charge comprend le suivi régulier, l’accouchement dans les formations sanitaires, les soins prénataux, jusqu’à une certaine période.
Le mécanisme prend en charge une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes. Cette prise en charge commence dans les centres de santé publics de premier niveau comme les Unités de soins périphériques (USP) et les hôpitaux de préfectures. Pour la première année de mise en œuvre, 03 milliards de francs CFA ont été mobilisés par le gouvernement. Le programme se déclinera en deux forfaits intégrant la subvention de la césarienne qui reste toujours effective.
Défis
A l’horizon 2025, le Togo entend construire et équiper 06 centres de santé mère-enfant sur le territoire. Les dirigeants feront doubler le nombre d’accoucheuses auxiliaires d’Etat. Il est également escompté la construction 100 centres médico-sociaux et la réhabilitation des centres de santé communautaires existants avec une attention particulière aux équipements en Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu) performants.