Dans un contexte marqué par la montée inquiétante des propos injurieux et des discours haineux sur les réseaux sociaux, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) rappelle avec insistance aux journalistes et professionnels des médias leur devoir de responsabilité et de professionnalisme. L’institution en appelle au respect strict des règles déontologiques et éthiques qui encadrent leur mission d’information.
Ce rappel intervient à la suite de la conférence de presse du 3 octobre 2025 au cours de laquelle le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Lomé a mis en garde l’ensemble des citoyens contre les publications diffamatoires, injurieuses ou incitant à la haine diffusées sur les plateformes numériques. Le ministère public a rappelé que toute personne produisant, partageant ou commentant de tels contenus s’expose à la rigueur de la loi.
La HAAC souligne que cette exigence concerne également les professionnels des médias, tant dans l’usage des réseaux sociaux que dans l’exercice quotidien de leur métier. En vertu de leur rôle dans la société, ils ont l’obligation d’informer le public avec rigueur, exactitude et impartialité, tout en préservant la dignité et l’honneur des citoyens.
À cet effet, l’instance de régulation invite les journalistes à respecter scrupuleusement les dispositions du Code de la presse et de la communication, de la loi organique relative à la HAAC, ainsi que du Code de déontologie des journalistes. Elle leur recommande particulièrement de vérifier les faits par un recoupement rigoureux avant toute publication, d’éviter toute atteinte à la vie privée ou à l’image d’autrui, de bannir les propos injurieux, diffamatoires ou outrageants, et de s’abstenir de toute incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, ainsi que de toute apologie de crimes ou du terrorisme.
La HAAC attire aussi l’attention sur la nécessité de vérifier les informations issues des réseaux sociaux avant de les exploiter comme sources, et insiste sur le devoir des journalistes de contribuer à la préservation de l’ordre public par un traitement responsable de l’information.
Le président de la HAAC rappelle enfin que la liberté de la presse, garantie par la Constitution du 6 mai 2024, s’exerce dans le respect des lois de la République et des principes éthiques qui fondent la crédibilité et l’honneur du métier de journaliste.
















































