L’Ordre national des médecins vétérinaires du Togo (ONMVT) était le vendredi 04 octobre 2024, en assemblée générale statutaire à Lomé. Placée sous le thème : « Les médicaments vétérinaires de qualité au service d’une seule santé », l’ONMVT, marque encore sont engament aux côtes du gouvernement pour assurer une bonne santé animale, mais aussi humaine.
C’est le ministre d’État, ministre des Ressources halieutiques, animales et de la réorganisation de la transhumance, le Général Yark Damehame qui a présidé l’ouverture des travaux, en présence de plusieurs autres personnalités administratives et locales, des vétérinaires d’autres régions du pays.
Réaffirmant l’engagement du gouvernement togolais à apporter son soutien au travail de l’ONMVT, Yark Damehame a rappelé les vétérinaires les responsabilités qui sont les leurs dans la garantie de la santé des animaux et des hommes. Pour cela, ils doivent être les garants de la qualité des services, en veillant au strict respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur, a indiqué le ministre d’État. « Les médicaments vétérinaires jouent un rôle crucial dans la santé animale, mais leurs effets s’étendent bien au-delà de ce domaine. Le gouvernement, à travers notre département ministériel, continuera de soutenir les efforts de l’Ordre afin que les normes professionnelles soient respectées et que la santé publique soit protégée », a-t-il fait savoir.
L’un des principaux axes des travaux a porté sur la promotion de l’usage des médicaments vétérinaires autorisés, et notamment ceux homologués par les autorités compétentes. Ces produits sont d’une importance capitale dans la prévention et le traitement des maladies animales. Cependant, leur utilisation a des répercussions considérables sur la santé humaine, en raison des résidus présents dans les produits d’origine animale, de la résistance aux antimicrobiens et des conséquences sur l’environnement. Et c’est à juste titre que le ministre a rappelé les obligations des vétérinaires dans l’exercice de leur métier. C’est pour cela d’ailleurs, que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a mis en œuvre des réformes visant à harmoniser les législations en matière de mise sur le marché des médicaments vétérinaires dans la sous-région. Le Togo, en s’alignant sur ces directives, impose désormais une autorisation officielle préalable pour tout médicament vétérinaire, à l’exception des aliments médicamenteux, avant sa commercialisation.
Ainsi l’ONMVT entend, à travers cette rencontre de Lomé, sensibiliser davantage les praticiens à l’importance du respect de cette réglementation, en consacrant une large part des discussions à cette thématique.
Dans le cadre de cette sensibilisation, chaque participant a reçu un exemplaire gratuit du dictionnaire des médicaments vétérinaires, un répertoire des produits homologués. Cette initiative, soutenue par l’UEMOA, vise à offrir aux professionnels des références fiables, renforçant ainsi leur capacité à se conformer aux normes en vigueur.
Pour Dr Mabalo, président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Togo « Le thème choisi pour cette rencontre reflète parfaitement l’interconnexion entre la santé animale, la santé humaine et les écosystèmes. Il s’inscrit dans l’approche ‘One Health’ -une seule santé-, un concept qui promeut une vision intégrée et multidisciplinaire pour une meilleure santé à l’échelle mondiale. Le rôle du vétérinaire est crucial dans cette dynamique, et l’utilisation de médicaments vétérinaires de qualité est primordiale pour prévenir les zoonoses et protéger tant la santé publique que l’environnement ».
Outre la question des médicaments vétérinaires, cette assemblée générale a été l’occasion d’aborder d’autres sujets tout aussi importants pour l’avenir de la profession. Les participants ont réfléchi à l’actualisation du code de déontologie des vétérinaires, à la structuration des professionnels para-vétérinaires, ainsi qu’à l’harmonisation des tarifs des prestations et des médicaments vétérinaires.
L’ONMVT a été créé par la loi du 30 septembre 2004, et, est une institution de l’État reconnue d’utilité publique. Sa mission principale est de promouvoir la santé et le bien-être animal, la santé publique vétérinaire, ainsi que la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne de production, « du champ à l’assiette ».