Scolarisation : La parité entre filles et garçons atteinte au Togo

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La parité entre filles et garçons doit constituer un point essentiel de la politique éducative. Au Togo, où l’éducation est perçue comme la fondation du développement, la réduction des inégalités est d’une importance indiscutable. Le président de la République Faure Gnassingbé en a fait son cheval de bataille. Durant la décennie, des progrès encourageants ont été faits en termes de scolarisation des filles.

Historiquement, les filles ont toujours été confrontées à de nombreux obstacles dans leur parcours éducatif, notamment les harcèlements sexuels, les mariages précoces, les grossesses en milieu scolaire, les stéréotypes culturels, la pauvreté, etc.

Ces défis ont contribué à des taux d’abandon scolaire plus élevés chez les filles, surtout dans les zones rurales, où la priorité est souvent donnée aux garçons pour accéder à l’éducation.

Une vague d’initiatives porteuses de fruits

Pour relever ces défis, plusieurs actions ont été mises en place au Togo. Ce sont entre autres la gratuité de l’éducation primaire et secondaire, réduisant les obstacles financiers et permettant à davantage de parents d’inscrire leurs filles à l’école ; les campagnes de sensibilisation pour changer les mentalités et valoriser l’éducation des filles.

À cela s’ajoutent les programmes de soutien scolaire et de mentorat. Les clubs de jeunes filles et les bourses d’excellence ciblées encouragent les filles à poursuivre leurs études.

Ces programmes fournissent aussi un cadre pour aborder des problématiques spécifiques, comme la santé reproductive et la gestion des menstruations, la lutte contre les mariages précoces et les violences en milieu scolaire.

Le Togo a renforcé son arsenal juridique et adopté des politiques strictes pour protéger les filles contre les mariages précoces et les violences de genre. Les écoles sont progressivement devenues des environnements plus sûrs pour les filles.

L’école est maintenant pour les garçons et les filles

La deuxième édition de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM-2) le montre très bien. Aucun sexe n’est plus exclu.

Effectuée sur la période 2021-2022 à la suite de la première enquête réalisée en 2018-2019, l’EHCVM révèle que, dans le domaine de l’éducation, la parité est atteinte au niveau de l’école primaire qui est gratuite depuis 2008, sans oublier l’alimentation scolaire garantie à tous.

Dans les détails, le taux brut de scolarisation (TBS) des garçons est dorénavant quasi similaire à celui des filles. Ils sont respectivement de 115 % et de 114 % en 2022.

Les efforts fournis

Difficile de tous les citer. À partir de 2021-2022, des millions d’élèves du secondaire 1 et 2 poursuivent leurs études sans payer les frais de scolarité qui variaient entre 6 000 et 12 500 francs CFA dans les établissements publics.

L’État prend également en charge les frais d’inscription aux examens de fin d’année. Ce coût était estimé à près de 2 milliards de francs CFA pour la seule année scolaire 2020-2021.

Pour la disponibilité du corps enseignant, plusieurs milliers de personnes sont recrutées et intégrées à la fonction publique à l’issue des concours, avec pour but de renforcer la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves. Logiquement, en 2023, le taux de réussite était de près de 98 % au Certificat d’études du premier degré (CEPD).

En formant les filles aujourd’hui, le Togo prépare des femmes leaders capables de contribuer à l’essor économique, social et politique de demain.