Les filières soja et maïs occupent une place de choix dans l’économie togolaise, notamment en raison de leur potentiel de croissance et des appuis soutenus dont elles bénéficient. À la suite d’une mission de la Banque mondiale en novembre 2023, un programme d’envergure de 300 millions de dollars (environ 190 milliards de francs CFA) a été annoncé pour soutenir le développement de ces deux filières.
Le financement vise à transformer l’agriculture togolaise en une agriculture commerciale capable de générer des revenus conséquents pour les producteurs locaux.
Le soja et le maïs, produits majeurs dans les Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap), sont identifiés comme des filières porteuses pour l’économie nationale. Avec des surproductions régulières, le Togo cherche à moderniser la production et à encourager les agriculteurs à adopter des pratiques commerciales plus compétitives.
Plus de valeur ajoutée
Le soutien de la Banque mondiale, ainsi que celui de la Société financière internationale (SFI) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), est destiné à favoriser cette transition qui s’annonce très porteuse.
L’objectif est de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture à haute valeur ajoutée, contribuant à la diversification des sources de revenus pour les agriculteurs.
Le gouvernement togolais met déjà un accent particulier sur ces filières. Depuis plusieurs années, des efforts sont déployés pour améliorer la productivité du maïs, culture de base dans la majorité des exploitations agricoles du pays.
Le soja, quant à lui, est devenu une filière stratégique en raison de la demande croissante sur le marché international, notamment pour ses propriétés nutritionnelles et son utilisation dans l’alimentation animale.
Des chiffres démonstratifs
Les données récentes publiées par le ministère de l’Agriculture révèlent une production de maïs avoisinant 1,2 million de tonnes en 2023, tandis que celle du soja s’établit à environ 220 000 tonnes, en hausse par rapport aux années précédentes.
Ce développement est soutenu par des initiatives comme le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (Pniasa), qui a permis d’améliorer les techniques de production, l’accès aux intrants et la formation des agriculteurs. Prennent maintenant le relais des initiatives comme le PURS, les subventions fréquentes, etc.
L’impact de ces filières sur l’économie est indéniable. Elles contribuent à la réduction de la pauvreté en milieu rural et à l’amélioration de la sécurité alimentaire. En outre, elles participent à la balance commerciale du pays, notamment avec des exportations croissantes de soja vers des marchés tels que l’Union européenne.
Le gouvernement togolais poursuit ses efforts pour renforcer les infrastructures, notamment dans les domaines de l’énergie, de la connectivité et du numérique, jugés essentiels pour accroître la compétitivité des filières agricoles. Avec l’appui financier de la Banque mondiale et des réformes en cours, les filières soja et maïs sont promises à un avenir prospère, contribuant durablement à l’essor économique du Togo.