Alors que le Togo poursuit sa marche vers la paix et la stabilité, un phénomène inquiétant attire l’attention de l’opinion publique : l’ingérence manifeste de certains prêtres catholiques, résidant principalement à l’étranger, qui prennent ouvertement parti pour des initiatives de perturbation sociale lancées par des soi-disant « influenceurs » sur les réseaux sociaux.
Ces prêtres, pourtant investis d’une mission spirituelle et d’un devoir de neutralité face aux tensions politiques, se sont malheureusement mués en relais de discours subversifs. Au lieu de prêcher la paix, ils se laissent aller à des déclarations incendiaires, encourageant indirectement la confusion, la haine et l’appel à la révolte. Leur posture soulève des questions non seulement sur leur loyauté envers leur mission sacerdotale, mais aussi sur leur respect des valeurs républicaines et de la souveraineté nationale togolaise.
En effet dans un message intitulé « tenons en éveil la mémoire du seigneur », ces prêtres, au nombre de trois, appellent implicitement à se joindre aux manifestations prévues pour les 26, 27 et 28 juin 2025 et dont les organisateurs restent inconnus, si ce n’est les soi-disant influenceurs qui ont fait des réseaux sociaux, le lieu de prédilection en matière de diffusion des discours de haine, et de déstabilisation.
« Chers confrères de tous les diocèses du Togo, aînés comme vous qui êtes de notre génération ou plus encore, mobilisons-nous et engageons les chrétiens, nos paroissiens et paroissiennes à trois jours de prières pour invoquer la lumière, la force, la puissance de notre Dieu. Que par notre supplication dans le jeûne, la prière, le sacrifice les 23, 24 et 25 juin 2025 le Seigneur chasse les ténèbres et brise les chaînes. Qu’il éveille les autorités, ouvre les oreilles de leurs cœurs et qu’enfin la « Voix du peuple soit entendue » et sa volonté prise en « considération » et que la mobilisation du 26, 27 et 28 se déroule sans heurt et sans aucune violence », lit-on du message du père jules GBODZO, du père Florent Marie KOUMAKO et du père Emmanuel AGBATI.
Et pourtant, les appels à manifester les durant les dates précitées violent visiblement les lois en vigueur, d’où la sortie du gouvernement le 19 juin 2025, qui à travers un communiqué rappelait le cadre légal dans lequel devrait s’exercer toute manifestation à caractère politique.
Ce comportement est d’autant plus choquant qu’il va à l’encontre de la position officielle de la Conférence des Évêques du Togo (CET), qui dans une récente sortie, a appelé et au calme, à la retenue et à ne pas céder à la manipulation par les fausses informations largement diffusées sur les réseaux sociaux. La CET, en fidèle gardienne de la paix et du dialogue, a clairement marqué son refus d’être instrumentalisée par des logiques politiciennes ou des manœuvres déstabilisatrices.
En se rebellant ouvertement contre cette ligne de conduite claire et responsable, ces prêtres installés à l’extérieur agissent sans foi ni loyauté, en contradiction totale avec leur engagement envers l’Église et envers les fidèles. Leur comportement frôle l’indiscipline ecclésiastique et menace de semer la division au sein même de la communauté catholique togolaise, qui reste profondément attachée aux principes d’unité, de vérité et de paix.
Il est temps que l’Église catholique, dans sa sagesse, prenne ses responsabilités face à ces brebis égarées, pour ne pas voir son autorité spirituelle entachée par les actions de quelques individus aveuglés par la politique et la soif de reconnaissance virtuelle.
Le Togo n’a pas besoin de trouble, mais de paix. Et c’est vers cet idéal que tous les acteurs religieux, sociaux et politiques devraient converger, dans un esprit de responsabilité et de respect des institutions républicaines.
















































