Le président Faure Gnassingbé n’a pas exclu de se représenter en 2020 tout en promettant d’ouvrir le dialogue avec l’opposition, selon une interview au magazine Jeune Afrique à paraître dimanche, après des mois de manifestations contre le pouvoir.
« Les Constitutions disposent pour l’avenir, non pour le passé », a répondu le président togolais, interrogé sur la volonté de l’opposition de limiter le nombre des mandats présidentiels, avec effet rétroactif, dans la réforme en cours de la Constitution.
Questionné sur la possibilité qu’il se représente en 2020, Faure Gnassingbé a simplement assuré qu’il ne « se situait pas encore dans cette perspective ».
Le président a par ailleurs indiqué que le dialogue avec l’opposition s’instaurera « très rapidement en ce qui concerne sa phase préparatoire. Avant les fêtes de fin d’année ».
Une coalition de 14 partis d’opposition organise des marches quasi hebdomadaires qui rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants depuis début septembre, demandant la démission du président Faure Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005. Il a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.
Le président a précisé que le dialogue avec l’opposition devra inclure les partis non représentés au Parlement.
« Nous avons, au sein de l’opposition, des partis représentés à l’Assemblée et des partis extraparlementaires : ils devront décider s’ils y viennent séparément ou en coalition. Nous avons aussi des partis qui n’ont ni manifesté ni revendiqué et qui agissent dans le cadre des institutions. Ceux-là aussi ont le droit de participer », a-t-il déclaré à Jeune Afrique.
@ AFP