Togo/L’Ansat œuvre pour la sécurité alimentaire en pleine crise sanitaire

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Chaque année, l’Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (Ansat) lance une campagne d’achat de céréales afin de prélever les excédents de production, des stocks de céréales pour garantir un stock national de sécurité. Elle commercialise ensuite ce stock pour faire face à une éventuelle pénurie et/ou spéculation sur l’ensemble du territoire national. C’est dans cette optique qu’elle vient d’acheter des tonnes de riz aux producteurs à Kovié dans la préfecture de Zio.

L’Agence a acheté 30 tonnes de riz de Kovié à raison de 380.000 francs CFA la tonne auprès de la coopérative Patience, pour un coût global de 11.400.000 francs CFA. Pour les paysans ayant des difficultés à commercialiser leurs produits, faute de circuit de distribution adapté, les campagnes d’achats de céréales de l’Ansat constituent une opportunité d’écoulement des produits. Cette nouvelle campagne a permis de renforcer l’autonomisation du producteur togolais à travers la bancarisation des organisations paysannes et des producteurs vivriers.

L’Ansat assure la sécurité alimentaire en pleine crise sanitaire

Afin de mettre fin à la spéculation dans cette situation particulière de pandémie de covid-19, l’Ansat a mis à la disposition des populations le contenu de ses magasins de stockage. Entre autres stocks, on note les céréales telles que le mil, le riz et de la farine de maïs. Elles étaient disponibles à des prix bien définis par l’agence. Le prix du sac de 50 kg de maïs est fixé à 9500 francs CFA, le sac de 50 kg de sorgho est à 10.500 francs, celui du mil à 11.000 francs. Le sac de 30 kg de KR est à 10.000 francs. Le sac de 25 kg de riz local long grain est fixé à 13.000 francs tandis que celui de 25 kg de riz local brisure est fixé à 10.000. Quant au sac de 25 kg de riz local couscous, il est à 7500 francs et le sachet de 1 kg de farine maïs à 300 francs. L’Ansat dispose d’au moins 70.000 tonnes d’excédents céréaliers.

Solutions innovantes pour l’agriculture togolaise

Le Togo a débuté la digitalisation de son agriculture en 2016 par l’utilisation des téléphones mobiles pour administrer la subvention des engrais par un porte-monnaie électronique, Agri-PME. Plus de 300.000 producteurs dont 35% de femmes ont reçu des subventions de l’Etat à travers ce porte-monnaie. Dans le même temps, le volume d’engrais subventionné est passé de 25.000 tonnes à près de 30.000 tonnes.

Le prix de sac de 50 kg d’engrais est revenu à 9000 francs CFA au lieu de 13.000. Sur la base de cette expérience, le gouvernement a décidé de digitaliser l’ensemble de l’agriculture. Il a commencé à enregistrer les agriculteurs, leur localisation et leur superficie. Afin de bénéficier des crédits bancaires, les paysans togolais se structurent désormais en coopératives et en entreprises agricoles. Aujourd’hui, le taux d’intérêt est revu à la baisse. De 14%, il est redescendu à 7%.

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