Le Réseau Panafricain des Observateurs et Défenseurs des Droits de l’Homme s’est prononcé ce lundi 07 juillet 2025, sur la situation socio-politique qui prévaut au Togo.ll dénonce l’absence d’équilibre dans l’analyse de la société civile face aux appels à violence, les injures publiques et l’usage des réseaux sociaux pour inciter à la haine.
Le réseau a rappelé que dans un contexte marqué par une montée des tensions et une prolifération de recits à charge, la mission première de la société civile est de construire, d’alerter avec rigueur, mais aussi de faire protéger la paix, contribuer à la vérité et à un bon avenir commun.
En tant qu’acteurs du tissu associatif, il estime utile et nécessaire de proposer une autre lecture, plus équilibrée, plus lucide et respectueuse des principes fondamentaux qui régissent la vie démocratique.
Selon Me K. Bertin AMEGAH-ATSYON, coordonnateur du Réseau Panafricain des Observateurs et Défenseurs des Droits de l’Homme, il ne s’agit pas de défendre un pouvoir, ni de minimiser les attentes légitimes des citoyens, mais de rappeler que toute société civile doit conjuguer liberté et responsabilité, engagement et discernement.
« Nous ne pouvons rester silencieuses face à une dénonciation unilatérale qui, tout en prétendant agir pour l’intérêt général, omet délibérément des faits essentiels tels que les appels à la violence, les injures publiques, les tentatives de subversion et l’usage manifeste des réseaux sociaux pour inciter à la haine ou à la destruction des symboles républicains », a affirmé Me K. Bertin AMEGAH-ATSYON
Il a rappelé que les valeurs que le réseau défend, justice, dignité, paix et cohésion sociale ne peuvent être défendues efficacement en faisant preuve de silence sélectif ou de complaisance face à des actes qui, objectivement, mettent en péril l’ordre public et la stabilité du pays.

» Une société civile crédible se doit d’être responsable et cohérente dans ses dénonciations sans faire le relai aveugle des campagnes de désinformation.Il est facile d’invoquer le droit à la manifestation ou à la liberté d’expression. Mais ces droits que nous défendons avec force ne sauraient justifier des comportements qui mettent en péril l’ordre public, la sécurité des personnes, des biens et la paix civile. La liberté sans cadre n’est pas une avancée démocratique, c’est une dérive potentiellement tragique. Ces droits sont garante, mais ils ne sont, en aucun cas, absolus. Ils trouvent leur limite dans le respect des lois et des autres citoyens. Il ne saurait être question de confondre liberté et abus, démocratie et anarchie, légitime revendication et manipulation idéologique« , a fait savoir le coordonnateur du réseau avant d’ajouter que « Il est profondément regrettable que des propos violents tenus par certains soi-disants influenceurs ou activistes incitant à brûler les mairies, insulter les représentants de l’État ou attaquer les Forces de l’ordre n’aient suscité aucune réaction ni condamnation de la part de ces mêmes organisations aujourd’hui promptes à dénoncer la prétendue répression. L’absence d’équilibre dans l’analyse ôte à ces revendications toute légitimité morale« .
Me K. Bertin AMEGAH-ATSYON invite donc à une réflexion collective plus exigeante, plus honnête, plus constructive.
« Le TOGO mérite une société civile qui n’alimente pas les tensions, mais les désamorce et qui ne ferme pas les yeux sur les dérapages, mais les condamne« , a t-il affirmé.
Le coordonnateur appelle dès lors, toutes les voix citoyennes sincères à ne pas céder à la tentation de l’unanimisme ou de l’indignation automatique, mais à œuvrer pour une société apaisée, ouverte aux débats et soucieuse du bien commun.
















































