Dans beaucoup de pays au monde, l’artisanat est un secteur créateur d’emplois et de richesses. Au Togo, il joue un rôle déterminant dans la lutte contre le chômage et contribue au développement de l’agriculture, du commerce, du tourisme, etc. Il participe à la réduction du déficit de la balance des paiements pour 20%.
Tous ces atouts et opportunités que regorge le secteur ont amené le gouvernement togolais à multiplier des actions en sa faveur. Ces dernières années, au grand bonheur des acteurs, l’Etat a augmenté considérablement les investissements alloués au secteur.
L’artisanat contribue à 18% au Produit intérieur brut (PIB) au Togo. Il emploie plus d’un million de personnes et a bénéficié de 2011 à 2019, des investissements cumulés à 09 milliards de francs CFA. Concrètement, 3,8 milliards de crédits ont été débloqués en l’espace de 06 ans (de 2011 à 2017) en faveur des artisans ; 2,7 milliards de francs CFA ont été octroyés (à travers le produit Ajsef) aux jeunes acteurs du secteur. De plus, 965 millions de francs CFA ont été investis dans la réalisation de projets et près de 04 milliards au titre de kits d’outillage offerts aux jeunes artisans.
A la fin de l’année 2019, les statistiques faisaient état de 11.300 projets financés grâce aux différents mécanismes et 10.500 jeunes artisans accompagnés. Sur 60.000 jeunes artisans enregistrés dans le secteur, 25.000 ont été formés pour développer et professionnaliser leur art. Les multiples investissements ont également permis de créer des centres ressources en artisanat qui ont bénéficié d’un financement de près de 950 millions de francs CFA.
Les réformes intervenues dans le secteur
En dehors de l’accroissement des investissements alloués au secteur de l’artisanat, les décideurs ont opéré de nombreuses réformes. Il s’agit de l’élaboration d’une Politique nationale de développement de l’artisanat (PNDA) approuvée en conseil des ministres le 25 mai 2011 ; le renforcement du cadre légal, réglementaire et institutionnel de l’artisanat togolais, la facilitation de l’accès des produits et services artisanaux aux marchés nationaux et internationaux, le développement d’un mécanisme approprié de protection sociale et l’amélioration du système de pilotage et de coordination du secteur de l’artisanat.
D’autres actions sont prévues au cours des prochaines années notamment la promotion de 4000 entreprises artisanales d’ici 2025. Un quota de 15% des marchés publics exécutables sera réservé au secteur sans oublier la couverture assurance-maladie pour plus de 100.000 artisans et leurs ayant-droits à l’horizon 2022.