La réélection de Jean-Pierre Fabre à la tête de la mairie de Golfe 4, à Lomé, a surpris autant qu’elle a inspiré. L’ancien chef de file de l’opposition, reconduit avec 22 voix sur 23, a bénéficié d’un large soutien allant bien au-delà de son camp politique. Parmi les voix en sa faveur, figuraient des élus issus du parti au pouvoir — un fait rarissime dans le paysage politique togolais. Ce scrutin, marqué par le calme et la courtoisie, envoie un message fort : celui d’un Togo capable de dépasser ses clivages pour placer l’intérêt collectif avant les querelles partisanes.
Dans un pays où la démocratie locale se consolide peu à peu, cette réélection symbolise un pas de plus vers une culture politique fondée sur le dialogue et la concertation. Golfe 4, commune emblématique et stratégique de la capitale, incarne désormais un modèle de coopération politique réussie. Les conseillers municipaux, longtemps perçus comme divisés, ont démontré que la stabilité et le développement local pouvaient triompher des antagonismes idéologiques.
Au-delà d’une simple victoire électorale, cet épisode est perçu comme un signe de maturité institutionnelle. Il prouve qu’au Togo, la politique peut rimer avec respect, tolérance et pragmatisme. Soutenir un ancien opposant reconnu pour sa rigueur et son engagement civique, c’est affirmer que l’efficacité et la cohésion priment désormais sur l’appartenance partisane.
Pour de nombreux observateurs, le message est clair : le dialogue reste la clé de la paix sociale et du progrès. En donnant un exemple de gouvernance apaisée et inclusive, les élus de Golfe 4 montrent que la démocratie togolaise gagne en confiance et en responsabilité. Leur choix témoigne d’un esprit d’ouverture qui pourrait, à terme, inspirer d’autres communes et même influencer la scène politique nationale.
La réélection de Jean-Pierre Fabre dépasse ainsi le cadre local. Elle devient le symbole d’un Togo en pleine évolution, capable de se rassembler autour de valeurs communes : le sens du devoir, la coopération et la recherche du bien commun. C’est une victoire du dialogue sur la division, une victoire de la raison sur les rancunes, et un signal d’espoir pour tous ceux qui croient en un avenir politique apaisé et constructif.
