Assemblée de l’Union Interparlementaire : Adja Mémounatou IBRAHIMA appelle à bâtir un futur où le progrès profite à l’ensemble de l’humanité

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Du 13 au 17 octobre 2024 se tient à Genève en Suisse, la 149ème assemblée de l’Union interparlementaire placée sous le thème « Exploiter la science, la technologie et l’innovation (STI) pour un avenir plus pacifique et durable ». La présidente du parlement de le Communauté Economique des Etas de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), son Excellence Adja  Mémounatou IBRAHIMA, a prononcé un important discours devant l’assistance ce 15 octobre 2024. Un discours avec des propositions concrètes pour un monde équilibré débarrassé de l’insécurité et garantissant, une stabilité politique, gage de tout développement.

Se réjouissant d’avoir pris part pour la première fois à cette l’Assemblée de l’UIP pour la première fois en tant que Présidente du Parlement de la CEDEAO, Adja Mémounatou IBRAHIM dit apprécier le thème retenu pour ces assises, à savoir. Pour elle, ce thème revêt une importance primordiale pour la région de l’Afrique de l’Ouest.

« En effet, bien que cette région soit riche de sa diversité culturelle et de ses ressources naturelles, elle fait face à des défis multiformes tant du point de vue de la sécurité et de la stabilité politique que du progrès économique et social », a fait savoir la présidente du parlement de la CEDEAO qui a relevé les nombreux avantages que regorgent la science et la technologie de nos jours.

« Nous devons tous convenir que la science, la technologie et l’innovation sont au cœur des mutations profondes que connaît le monde aujourd’hui. Plus encore, les avancées technologiques remarquables et inimaginables, comme l’émergence de l’intelligence artificielle, ouvrent, sans aucun doute, de nouvelles perspectives pour faire face aux défis complexes et interdépendants auxquels l’humanité est confrontée. La science et la technologie présentent de nombreux avantages, notamment celui de relever les défis environnementaux et climatiques, de faciliter l’accès à l’éducation et à la formation, ainsi que d’avoir un impact sur la santé publique grâce à des diagnostics plus rapides, des traitements plus efficaces et une meilleure qualité de vie », a laissé entendre Adja Mémounétou IBRAHIMA.

S’appuyant sur la citation d’Albert Einstein qui avait laissé entendre que « notre technologie a dépassé notre humanité », elle a fait remarquer que bien que l’évolution de la science soit bénéfique, le contexte actuel nous invite à être plus prudents.  Cette citation à en croire la présidente du parlement de la CEDEAO, mettant ainsi en lumière les dangers potentiels de notre avancée technologique qui plante de nombreux défis croissants et auxquels, il est essentiel de réfléchir aux implications de nos innovations, afin de s’assurer qu’elles profitent véritablement à l’humanité sans compromettre notre intégrité.

« Aujourd’hui, les multiples conflits armés, le terrorisme et le grand banditisme, accompagnés d’une polarisation croissante, augmentent les risques d’une déflagration et d’une guerre totale. Dans ce contexte, le développement et l’exploitation des technologies par divers acteurs engendrent de nouvelles menaces tout en exacerbant les risques déjà présents. Il est donc préoccupant de constater que nous pourrions être dépassés par le développement qualitatif et l’utilisation quantitative d’armes de destruction massive, y compris des armes biologiques », a-t-elle poursuivi en insistant sur la stabilité politique et la sécurité qui selon elle, constituent les fondements essentiels de la stabilité économique et sociale.

 Pour ce faire, elle a lancé une fois de plus, un appel pressant au dialogue en faveur d’une paix durable sur notre planète. Selon elle, « les progrès technologiques ne mènent pas nécessairement à la suppression d’emplois ; au contraire, ils contribuent à une meilleure productivité », et donc « il est essentiel de repenser, de réorganiser et de rediriger la création d’emplois innovants afin d’éviter que la technologie n’entraîne une augmentation du chômage ».  

Estimant que l’humanité est à un moment charnière de l’histoire, un moment appelle à une meilleure orientation des progrès technologiques et à une amplification de la coopération parlementaire dans la recherche de la stabilité politique et la sécurité, elle a souhaité qu’à travers, les différents cadres juridiques, le destin des peuples et de l’humanité soit tracé.

 Elle a ensuite proposé que de prendre impérativement en compte les risques propres au développement incontrôlé de la technologie, ajoutant que « l’ objectif de la science ne devra être rien d’autre que de trouver des solutions pour prévenir les conflits et de créer les conditions essentielles pour que l’Homme puisse profiter positivement des progrès scientifiques et technologiques ».

Pour garantir ce processus, elle propose en outre que  les Parlements, qu’ils soient nationaux, régionaux ou internationaux,  établissent une veille stratégique de l’évolution scientifique et technologique, organiser   régulièrement des réunions d’information parlementaire avec la communauté scientifique afin de trouver un équilibre entre la capacité des nouvelles technologies à améliorer la qualité de vie et les dangers liés à leur utilisation malveillante, pour  permettre  d’anticiper et mitiger les risques associés à leur développement.

« Je souhaite que les résultats de nos travaux contribuent à renforcer le dynamisme de l’Union Inter Parlementaire (UIP) en tant que lieu privilégié de concertation et de dialogue de la collectivité internationale », a pour terminer, déclaré, la présidente du parlement de la CEDEAO.