Alors que la C14 qui titubait depuis, a finalement envoyé le 30 septembre dernier les noms de ses représentants à la Commission Électorale Nationale Indépendante(CENI), l’UFC de Gilchrist Olympio annonce dans une correspondance adressée au président de l’assemblée nationale le maintient de son représentant à la CENI.
« Conformément aux conclusion de la deuxième réunion du comité de suivi de la mise en œuvre des décisions des chefs d’Etat et de Gouvernement à l’issue du sommet du 31 juillet 2018, nous avons l’honneur de vous informer du maintient de Me Jean-Claude Atsou HOMAWOO au titre des représentants de l’opposition parlementaire au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante au nom de l’UFC », indique la correspondance datée du 27 septembre et signée de Gilchrist Olympio, président du parti.
Comme on peut le voir, c’est une ‘’guerre’’ qui s’est déclenchée compliquant ainsi le travail de la facilitation qui était d’ailleurs déjà compliqué.
Plusieurs analystes politiques trouvent normale la démarche de l’UFC estimant que le parti logiquement est un parti de l’opposition parlementaire.
« Mais de manière pratique, l’UFC ne peut pas être un parti d’opposition au vu de son rapprochement avec la parti au pouvoir à la faveur de l’accord signé en mai 2010 », laisse entendre un analyste.
La semaine dernière, le patron de l’UFC, M. Gilchrist avait déjà fait comprendre que son parti restait un parti de l’opposition et que rien ne pouvait lui enlever cela.
A cette ‘’guerre’’, vient s’ajouter la cacophonie avec laquelle la C14 gère la mise en œuvre de la feuille de route.
En effet, des zones d’ombres persistent dans la lettre adressée au président du parlement, par l’ANC, correspondance envoyée au nom des partis parlementaires et ceux des partis extraparlementaires et de la société civile.
Cette démarche du parti de Jean-Pierre Fabre fait réagir beaucoup d’analystes qui se demandent de quels droits l’ANC peut-t-elle se targuer en envoyant la liste des représentants de l’opposition parlementaire à la CENI ? Cette attitude viole selon toujours les analystes le code électoral en son article 12.
Le paradoxe, c’est le silence de certains partis comme ADDI et le CAR, tous membres de la C14 et partis de l’opposition parlementaire.
La CEDEAO a encore du pain sur la planche dans le chemin de la résolution de la crise politique au Togo.