Tout le monde n’est pas dupe. Et les artistes engagés réunis au sein d’un mouvement devront l’apprendre à leurs dépens et comprendre que tous les coups ne peuvent pas forcément avoir l’adhésion de tous. Ils n’étaient pas à leur premier essai. En fin d’année 2017 c’était le même tempo dès l’annonce du concert des magiciens à Lomé. Le boycott. Un style érigé en mode dans le pays. Pour ces artistes, en temps de crise pas question de divertissement, tout doit être aux humeurs des mouvements. Ne dit-on pas que, même si on pleure, on rit et alors ? Y-a-t-il un inconvénient qu’on organise un concert dans un pays en crise ? Ou carrément il y a un temps pour organiser des évènements culturels dans un pays ?
Tout s’apparente finalement à du zèle où à une sorte d’envie. Malheureusement pour eux. Leur appel au boycott lancé sur les réseaux sociaux dans un communiqué pour le concert de Kofi Olomidé a été simplement désavoué.
Les togolais, toutes les couches sociales, notamment jeunes hommes et dames, vielles, vieux, fonctionnaires, chômeurs, élèves, étudiants, cadres ont répondu massivement à l’appel des organisateurs de ce grand concert de l’année dédié à la célébration de la paix et la cohésion nationale avec comme grande star le grand Mopao, Kofi Olomidé. Un message clair envoyé à ces hommes engagés : en temps de crise ou de guerre, la population a besoin d’un air de distraction pour remonter le moral.
Artiste engagé ou…
Soit on aime ou on n’aime pas ce qu’on sait faire de mieux. Mais si l’on devrait arborer la casquette d’artiste et ne pas penser aux intérêts et conséquences de certains actes, c’est de pure illusion.
Ces artistes engagés doit mesurer la portée de leurs actes et arrêter de penser qu’à leurs intérêts individuels au détriment des intérêts du groupe des artistes togolais.
Il y a à craindre si l’on devrait batailler seulement pour son intérêt d’autant plus qu’à cette allure, ce sont d’autres artistes togolais qui devront encaisser le prix. En exemple, les ivoiriens dans leurs commentaires sur les réseaux en réponse à ces appels au boycott du concert des Magiciens à Lomé ont été très acerbes à l’endroit des artistes togolais qui tenteraient d’organiser un concert dans leur pays.
Malgré ce danger, rien n’émeut les auteurs et tout s’apparente à ce qu’on peut appeler une prise en otage des carrières de leurs propres frères sur le plan international.
Dès lors, les artistes non engagés doivent envoyer un message clair à ces gens à réflexion courte pour qu’ils mettent fin à leurs plans machiavéliques et ne pas mettre en péril les carrières d’autres togolais qui veulent gagner leur vie par la musique.
Ces artistes engagés doivent être honnêtes et avoir à l’esprit qu’en théorie, artistes musiciens et politiques ont au moins une chose en commun : la popularité. Quand leur popularité diminue, les politiques utilisent parfois les chanteurs pour obtenir l’adhésion d’une frange importante de la population.
Comme toute chose a des répercussions, seuls les concernés doivent au fil des évènements tirer les effets et conséquences !
Que chacun fasse sa part pour ne pas montrer aux yeux de tous qu’ils sont mieux ou font mieux que d’autres.
C.D