Depuis ce matin des informations faisant état d’un courrier du président français Emmanuel Macron à son homologue togolais, Faure Gnassingbé circulent sur les réseaux sociaux.
Il s’agirait d’un courrier qui parle de la crise politique au Togo et de la position de l’Union Européenne pour une sortie de crise.
« Faure Gnassingbé vient de recevoir un courrier signé d’Emmanuel Macron président de la France dans lequel il souligne que l’union Européenne l’encourage à aller au référendum dans le cas où son opposition tarde à se présenter à la table », c’est ainsi qu’est libellé le message véhicule et qui donne comme source, la chaine de télévision France24.
Des informations qui n’ont pas laissé indifférente la rédaction du site www.lemessager-actu.com qui a cherché à en savoir ce qu’il en est exactement.
Ainsi, de sources proches du Président Faure Gnassingbé estiment qu’ il s’agit d’affabulation sans aucun fondement.
« La question du dialogue et du référendum ou toute autre modalité de révision constitutionnelle relèvent d’un débat de politique intérieure. Et seuls les acteurs politiques togolais, notamment les autorités compétentes, peuvent en décider », nous a indiqué l’entourage du chef de l’État togolais.
Ils sont nombreux ces togolais qui suivent de près la situation politique dans le pays, et qui se sont d’ailleurs interrogés sur la possibilité qu’un tel courrier soit émis en ce moment même où la France n’assume aucun rôle institutionnel au niveau des institutions et organes de l’Union Européenne.
Et selon notre source, « cela ne change rien à la réalité de la situation ».
« La France demeure un partenaire majeur du Togo sur de nombreux défis et dossiers, et les relations sont excellentes », précise -t-on toujours dans l’entourage de Faure Gnassingbé.
Ces derniers jours, les choses ont tendance à se préciser sur la possibilité d’un dialogue entre les acteurs politiques togolais dans les jours à venir.
C’est depuis 5 mois que l’opposition togolaise manifeste pour exiger le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir, le retour la constitution de 1992 et le vote de la diaspora. Toute proposition de sortie de crise envisager par le pouvoir s’est confrontée à une fin de non recevoir de la part de la coalition de 14 partis politiques de cette opposition.
En septembre dernier, le gouvernement avait introduit une proposition de loi sur les réformes vivement appréciée par la communauté internationale, mais qui a été rejetée par l’opposition au parlement. Le vote de cette loi n’a pas permis d’avoir les 4/5 des votants pour qu’elle soit adoptée, comme le stipule les textes de la loi fondamentale, traçant ainsi la voie pour un référendum. Ce que ne veut pas entendre l’opposition.