Exclusif : Dr Kodjovi Atna Aubin Thon: « Voir en nous une alternative sure et crédible de continuité de l’Etat… »

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Candidat déclaré à la présidentielle de 2020 dans notre pays le Togo, Dr Kodjovi Atna Aubin Thon, ne finit sans cesse de déclarer qu’il est l’homme de la situation, celui qui peut changer la donne sur la plan sociopolitique au Togo et redonner espoir à la jeunesse. Il a sa stratégie à lui pour réaliser son rêve. Celui de devenir président de la république. Mais comment compte-t-il faire pour parvenir à ce rêve ? Pourquoi veut-il aspire-t-il à la tête de la magistrature suprême ? Quelles est sa position par rapport à l’idée d’une dynamique unitaire pour le choix d’un candidat unique de l’opposition… ?
Dr Aubin Thon a accepté confier à notre rédaction, les réponses à toutes ces questions.
Lisez !

Bonjour Docteur vous avez organisé le samedi dernier une rencontre avec la jeunesse, et ceci dans la perspective de la présidentielle de l’année prochaine dans notre pays le Togo. Pourquoi avoir choisi la jeunesse pour échanger, et les autres catégories de la société?

D’abord, il est évident et clair aux yeux de tous que la jeunesse est d’une importance capitale dans la vie d’une nation. Son rôle et sa place dans la relance et l’émergence économique d’un pays ne sont pas à démontrer. Ensuite, au Togo, avec un taux de plus de 57% de la population active, il nous paraît fondamental que nous mettions un accent particulier sur cette couche sociale. C’est d’ailleurs la couche la plus touchée par le manque d’emploi et d’opportunités, le manque de sécurité et de justice sociale, bref la couche vivant dans la plus grande incertitude de l’avenir. Enfin, Nouvelle Vision dans sa promotion d’une alternance démocratique, apaisée et productive travaille à prévenir les troubles pré et postélectoraux, dont la jeunesse est la plupart du temps, le principal outil dont se servent les politiques. Le choix de cette couche n’est donc pas un hasard, mais le fruit d’une analyse simple se basant sur nos réalités.

Aussi, devons-nous souligner que lorsque nous parlons de la jeunesse, dans notre entendement à Nouvelle Vision, c’est toute personne apte et active. C’est au fait, comprendre qu’on est vieux que lorsque nous devenons physiquement et mentalement incapables. Ce n’est pas forcément une question de tranche d’âge. Et c’est cette philosophie qui guide nos choix.

Vous dites que vous ne serez pas que candidat, mais président de la république en 2020. Sur quoi comptez-vous pour être porté à la tête de la magistrature suprême ?

Primo, nous comptons sur le peuple togolais résidant et la diaspora, dont nous incarnons les préoccupations les plus évidentes qui se résument en la recherche du bien-être et du mieux-être. Ceux qui nous suivent depuis le début et se réfèrent naturellement à notre engagement social depuis 2009, réalisent que pour nous, la magistrature suprême n’est pas une finalité, mais l’outil indispensable pour implémenter un modèle de gouvernance administrative, économique, sociale et politique, à même de venir à bout des maux dont souffrent tous les Togolais, quel que soit leur appartenance politique. Les Togolais ont compris désormais, que le développement que nous crions, n’a ni sexe ni appartenance politique et encore moins de religion ou d’ethnie.

Secundo, nous comptons sur les acteurs et animateurs de la vie socioéconomique et politique de notre pays, notamment le régime sortant, les leaders de l’opposition, les multinationales et la communauté internationale, lesquels doivent voir en nous une alternative sure et crédible de continuité de l’Etat et de contrôle des institutions de la République. Il est clair dans notre approche qu’en 2020, nous ferons du Président sortant, l’ancien Président de la République le plus heureux au monde et de son régime le plus contributeur au développement du pays.

Tertio, nous comptons sur le Père céleste qui nous a appelé, qui a sonné l’heure du nouveau leadership auquel rien ni personne ne pourra s’opposer. Nous ne sommes pas dans une ambition politique mais dans une mission de délivrer le peuple togolais de la misère et de la précarité.

Pensez-vous que la multiplicité de candidatures à laquelle on assiste joue en faveur de l’opposition ? N’est-ce pas un boulevard que l’opposition trace pour le candidat du pouvoir?

Pour le moment nous ne sommes qu’à la période de déclaration des intentions de candidature. Assisterons-nous à une réelle multiplicité de candidatures ? Au moment venu, on pourra y répondre. Mais il faut également souligner que la nature de la candidature, qu’elle soit unique ou multiple de la part de l’opposition, n’est pas réellement la question. Le vrai nœud c’est de savoir si la stratégie adaptée sera au rendez-vous. La candidature, aussi bien unique que multiple, peut faire gagner. Tout est question de méthode et surtout d’approche.

Justement au sujet de l’opposition, vous faites partie de ceux que Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro a rencontré la semaine dernière dans le but d’une unicité d’action, pour une candidature unique, croyez-vous en une telle démarche?

Nous nous sommes rencontrés bel et bien pour échanger sur les possibilités d’unicité d’action et cela ne traduit pas indubitablement une candidature unique. Devons-nous croire en une telle démarche ? Il serait un peu prématuré de l’affirmer totalement ou de l’infirmer totalement ; mais sachons tous que la marche de 1000 km commence par le premier pas. Si nous nous engageons et arrivons à définir une finalité unique, même si nos stratégies diffèrent, nous y arriverons. J’ose croire en l’ouverture d’esprit de mes chers ainés, en la franchise dans nos discussions et en l’objectivité nécessaire devant être au rendez-vous pour faire de cette démarche, celle qui nous conduira au résultat tant souhaité pour tous.

Que dites-vous à ceux qui pensent que vous amusez la galerie avec votre candidature, et que même vous seriez un commis du pouvoir?

Nous comprenons qu’ils raisonnent ainsi. Ceci, parce que depuis plusieurs décennies, on est habitué à une seule cadence politique. Celle de se positionner catégoriquement et radicalement pour avoir une popularité et ne rien produire comme résultat ou celle de développer des techniques pour officiellement confisquer le pouvoir.

Ce n’est pas pour rien que nous sommes une nouvelle vision. C’est une dynamique nouvelle aux yeux de plusieurs, mais qui prend corps déjà dans les esprits à travers les résultats, démarches et méthodes en application. A priori il n’existe aucune différence entre un « fou » et un inventeur. L’inventeur ne se différencie d’avec le fou que par la réalisation de son invention.

Donc à ceux-là qui n’ont pas encore eu cette grâce de discernement pour voir de loin ce qui est si proche, on ne peut que leur devoir patience et continuer à agir tant que notre objectif est clair concis et précis, devant nous, et que les stratégies appropriées y sont appliquées pour développer les outils et ouvrir les canaux nécessaires à sa réalisation. Vous avez été témoin du débordement de l’amphithéâtre lors de notre rencontre des Ambassadeurs Dr. Thon du samedi 26 octobre dernier. C’est vous dire qu’à côté de ceux qui pensent toujours que nous plaisantons, il y a un monde de plus en plus grand qui comprend et croit en ce que nous faisons.

Interview réalisée par Tchaboré Bouraïma

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