Prenant appui sur la liste d’actions multipliées par les dirigeants pour le bien-être des citoyens, il est cohérent de soutenir que le Togo a définitivement pris son envol vers l’émergence -. Bien qu’entre-temps la crise sanitaire a quelque peu freiné la marche vers le développement, les ambitions sont pratiquement restées intactes et la feuille de route 2020-2025 n’a pas pris l’eau. Pour l’exécuter en bonne et due forme, le gouvernement a adopté l’avant-projet de loi de finance. Le budget comptant pour 2021 est estimé à 1 521,6 milliards de francs CFA avec une part colossale réservée à la protection sociale et au secteur agricole.
Le projet de budget consacre aux secteurs sociaux, la protection sociale incluse, 445,1 milliards de francs CFA, soit une hausse de 10,8% par rapport au budget 2020 qui leur a réservé 401,7 milliards. Précisément, la part relative des secteurs sociaux est de 53,7% des crédits budgétaires, contre 52,9% en 2020. S’agissant de l’agriculture et de l’agro-industrie, 65,7 milliards leur sont dédiés.Ces montants faciliteront la mise en œuvre des ambitions du premier axe de la feuille de route quinquennale qui vise à renforcer l’inclusion, l’harmonie et la protection sociales, en rapprochant les centres de santé des populations et leur accès aux soins de qualité et à faible coût.
Plan d’actions
Pour atteindre les résultats escomptés, les pouvoirs publics créeront davantage des conditions propices pour développer le secteur agricole. Ils aménageront des terres, fourniront des intrants améliorés, encourageront la consommation locale et les investissements privés, intensifieront la recherche sans oublier le développement des chaînes de valeurs agricoles et l’émergence d’agro-entrepreneurs, faciliteront l’accès aux marchés et le désenclavement des zones de production. Justement, dans le nouveau budget, une enveloppe de 09 milliards est consacrée à la construction ainsi qu’à l’aménagement des pistes rurales.
Un secteur agricole choyé, des agriculteurs protégés
De 26 milliards en 2010, les ressources allouées au secteur sont passées à 51 milliards en 2019. Mis en route en 2018, le Mifa a alloué 14 milliards à 144 000 acteurs agricoles, dont 125 000 producteurs. En 02 ans, Il a créé 163 000 emplois. De son côté, le Paeij-SP subventionne a créé 125 000 emplois avec une hausse des productions d’exportations au niveau du coton, café, cacao, anacarde et soja.
En 2017, le Togo a exporté 88,5 milliards de francs CFA de produits agricoles, soit une hausse de 30%par rapport à 2016 où les exportations ont rapporté 68,1 milliards.
Ces interventions ont fait passer le PIB agricole de 644,26 milliards en 2010 à 1357,4 milliards en 2019 et le revenu par producteur de 217 149 francs en 2010 (1,19 dollar par jour) à 336 300 francs en 2019 (1,84 dollar par jour). Quant à la sécuritaire alimentaire, le pays dégage un excédent avec un taux qui est passé de 90% en 2008 à 137% en 2019.
Prochains défis
La politique de mise en place des agropoles (10 au total) sera poursuivie pour créer de la richesse, créer des emplois et résorber la pauvreté.Le pays concentrer a la production sur des cultures à haute valeur ajoutée. Dans la filière du coton, l’ambition est d’atteindre au moins 200 000 tonnes d’ici 2022 et 100 000 tonnes pour le sésame. Un regard attentif sera porté sur la transformation, le conditionnement, le traitement sur le marché pour générer des revenus pour les petits producteurs.Le Togo s’appuiera sur ses atouts naturels comme le port autonome de Lomé et concentrera les investissements sur la construction et/ou réhabilitation des infrastructures. Il mettra à disposition du secteur des infrastructures adéquates et modernes, etc.