Quel format pour le prochain dialogue? Réduit ou large! La structuration du dialogue inter-togolais prévu pour le 15 février suscite débat au sein de la classe politique et de la société civile. Le ministre Gilbert Bawara qui représente le gouvernement dans les tractations a livré lundi sur la chaîne Africa24 un message clair.
‘Je ne vois pas de raison pour un parti ou une tendance politique d’avoir du mépris vis-à-vis des autres acteurs politiques’, prévient le ministre qui rappelle que l’objectif du gouvernement ‘est de permettre au plus grand nombre d’acteurs politiques de s’exprimer et d’apporter leurs contributions sur les réformes que le pays a besoin et qui sont déjà engagées’.
Cet objectif poursuit-il ne peut pas amener qui que ce soit à dire par avance que certains seraient disqualifier pour apporter leurs idées de contribution.
C’est dire que pour le gouvernement et comme l’avait précisé le président de la République, le prochain dialogue ne s’aurait se transformer en une conférence nationale bis, néanmoins devra être un cadre pour une frange représentative des acteurs d’apporter leurs contributions sur des sujets qui engagent toute la nation.
Les sujets sur la table
Là aussi, le ministre a été très clair et limpide comme l’eau de roche. A analyser ces dires, le gouvernement n’imposera pas de sujets lors du prochain dialogue pour laisser libre choix aux acteurs politiques de mettre sur la table tous les sujets y compris a-t-il dit le départ de Faure Gnassingbé, président de la République actuel en 2020 (fin de son mandat), le retour à la constitution de 1992, etc…
Mais dans un guide, une référence, les valeurs et principes démocratiques, martèle-t-il.
‘Nous sommes totalement à l’aise et serein autour d’une table de discussions pour que les parties aient le loisir et la possibilité de mettre sur la table les points de discussions qu’elles souhaitent, qu’il s’agisse du départ du président de la République, de la constitution de 92, nous n’allons empêcher personnes de mettre sur la table de discussions quelque sujet que ce soit’, déclarait M. Bawara d’un ton serein.
En ce qui concerne la majorité présidentielle, Unir au pouvoir, le ministre a précisé qu’elle ira à ce dialogue avec un ‘esprit constructif, d’ouverture, la volonté de rechercher et de parvenir à des compromis qui soient dans l’intérêt du Togo’.
Le dialogue et la suite
Pour le commun des togolais, la tenue du dialogue n’est pas une priorité en soi, c’est la réalisation des conclusions et des réformes qui les préoccupe davantage et le ministre en a fait cas.
‘Si le dialogue a eu lieu effectivement et nous le souhaitons, c’est une bonne chose que chacun soit animé d’un esprit constructif et œuvré pour le bon déroulement et le bon aboutissement (…) Là où nous devons avoir l’esprit focalisé c’est la réalisation elle-même. C’est le plus important’, martelait Gilbert Bawara.
Voilà qui doit amener les politiques et tous les participants au prochain cadre de dialogue à œuvrer en faveur du bon aboutissement de ce 27e dialogue afin de solder définitivement ce problème de réforme qui a trop duré.
Par Charles Djade