L’opposition togolaise a manifesté ce jeudi pour la deuxième fois cette semaine dans les rues de Lomé et en région alors qu’elle boycotte les concertations proposées par le gouvernement en vue de la tenue d’un dialogue pour sortir le pays d’une crise qui dure depuis trois mois.
Comme mercredi, la coalition a rappelé les conditions de sa participation : pas de discussion préalable avec le gouvernement, la médiation ghanéenne ou guinéenne comme seule interlocutrice avant tout dialogue. La coalition de l’opposition persiste : si Faure Gnassingbe ne veut pas du dialogue, qu’il s’en aille.
19e mobilisation depuis le 19 août, ce jeudi. L’itinéraire reste la même, le mot d’ordre de la coalition de l’opposition aussi : un retour à la Constitution originelle de 1992. En trois mois et demi, il y a eu beaucoup de dégâts. Et pouvoir comme opposition cherchent une sortie de crise.
Les mesures d’apaisement sont en train d’être exécutées, a affirmé l’opposition dans la déclaration lue par Jean Kissi, du Comité d’action pour le renouveau (CAR) mercredi. « ‘Nous avions cru que cette action répondait à une volonté politique du régime d’aller vite aux négociations proprement dites et nous nous attendions donc à la libération des autres détenus », a-t-il déclaré.
Ce jeudi la coalition a lancé un cri de cœur à tous les chefs d’Etat, de la sous-région en vue de sensibiliser leur conscience africaine au drame qui se joue au Togo et qui constitue une vraie menace pour la stabilité de toute la sous-région et pour la paix internationale.
‘Messieurs les présidents, le Togo est une inacceptable anomalie politique au sein de notre espace ouest africain et il convient d’y mettre fin’, ‘aidez-nous à empêcher que le Togo, par l’entêtement de Faure Gnassingbé, ne devienne le terreau facile et fertile de situations qui peuvent très vite devenir incontrôlables au sein de notre espace commun de développement économique, politique, social et culturel’, peut-on lire dans la déclaration lue à la fin du meeting de clôture de la marche.
Rendez-vous samedi.