La coalition des 14 partis politiques de l’opposition joue les dernières cartes de crédibilité aux yeux des militants et sympathisants en voulant faire ‘le résistant’ au moment où toutes les voix s’élèvent en faveur du dialogue annoncé pour le 15 février prochain.
Invitée ce lundi sur une radio de la place, la coordinatrice de cette coalition, Adjamagbo-Johnson, a affiché une farouche opposition à une disposition du communiqué des émissaires des présidents médiateurs dans la crise togolais à savoir, la suspension des manifestations publiques à compter de la publication de la date du dialogue et ce jusqu’à sa tenue et pendant son déroulement.
‘’… le droit de manifester est réservé aux Togolais. Et donc c’est celui qui bénéficie de ce droit est en droit de décider quand il veut en user et de quand il ne veut pas en user. Nous restons les seuls à déterminer comment utiliser ce droit. Les médiateurs sont eux aussi dans leur rôle’, déclarait-elle.
Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC(Opposition), l’avait aussi clamé samedi dernier au point de chute de leur marche. ‘C’est notre droit de manifester’, dixit-il.
Si hier l’opposition représentée par la coalition des 14 partis de l’opposition était réticente au dialogue, elle semble être disposée aujourd’hui à y prendre part mais pas avec les mêmes ambitions qu’au début de la crise.
‘Nous irons au dialogue pour apporter des solutions durables, éviter tout bricolage. Personne ne nous retiendra autour de la table du dialogue’, nuancait ce lundi Adjamagbo-Johnson.
6 mois après le début des manifestations dans le pays, l’opposition semble perdre la main et la mobilisation faisant office du rapport de force s’affaiblie. Ce qui réduit les ambitions de l’opposition, celles de faire quitter le président Faure Gnassingbé du pouvoir et aussi ramener la constitution de 1992 par la rue ou dialoguer pour opérationner ces révendications.