MEPS/ Éducation de qualité au Togo : La politique des manuels au cœur des réformes

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L’amélioration continue de la qualité de l’enseignement est au cœur des préoccupations du Gouvernement, conscient que cet objectif ne peut être atteint sans la mise à disposition des outils pédagogiques appropriés et en quantité suffisante. Dans cette dynamique, le Togo a fait le pari d’une politique responsable devant la question des manuels scolaires à travers plusieurs actions :

La réforme curriculaire

Entamée depuis 2002, soit depuis plus de 22 ans, la réforme curriculaire a apporté de véritables changements réels dans le système éducatif togolais à travers des manuels « made in context » et les approches qui les sous-tendent, des programmes de mieux en mieux adaptés aux réalités culturelles et aux grandes mutations internationales survenues sur les plans politique, économique ou social.

 Les manuels qui nous ressemblent et nous rassemblent et leurs approches, bien que critiqués, tiennent ainsi la route. Ils modifient en profondeur le système éducatif pour un meilleur apprentissage, des résultats améliorés, une ouverture plus grande sur les réalités concrètes du monde.

Le point d’orgue de la réforme curriculaire est l’approche par compétence (APC), devenue faussement le bouc émissaire des échecs scolaires ou de la fameuse baisse de niveau observé. Elle est d’ailleurs étendue au secondaire par l’actualisation et par l’allègement des programmes anciens de l’enseignement secondaire général.

Le Togo a pu ainsi écrire et introduire progressivement dans les salles de classes de nouveaux manuels au préscolaire section 1 et 2, des manuels de français et mathématiques du CP1 au CE2. Pour cette rentrée scolaire 2024, le Togo va enfin exploiter ses propres manuels au CM1, tel était d’ailleurs, le souhait de tous les acteurs de l’enseignement du primaire. Dans le prolongement de ce processus, les manuels de CM2 sont transmis pour édition. Leur impression et exploitation dans les classes, très prochainement, va marquer l’achèvement de ce programme de modernisation de l’enseignement au primaire, après le succès observé au préscolaire.

Au collège, les livres des sciences (technologie, mathématiques, sciences physiques et sciences de la vie et de la terre) sont également à l’édition. Le Gouvernement est actuellement engagé dans la mobilisation des ressources pour assurer la phase d’impression dans des délais rétrécis et ce, dans l’intérêt des élèves, des parents d’élèves, du corps des enseignants et autres intervenants.

Un engagement ferme pour l’indépendance et la souveraineté pédagogique

Contrairement aux vaines arguties répandues, le gouvernement a engagé d’importantes réformes dans le domaine de l’éducation, particulièrement en matière de production de manuels scolaires. L’une des mesures phares a été la création de la Direction des Programmes et des Innovations Pédagogiques (DPIP). Cette structure véritable locomotive de la réforme pédagogique a pour mission de renforcer le cadre curriculaire national tout en veillant à ce que les manuels produits répondent aux besoins éducatifs spécifiques de notre pays. Cette mesure marque un tournant stratégique en faveur d’une meilleure maîtrise du contenu et de la qualité des ressources pédagogiques en l’occurrence les manuels.

Cette direction se positionne ainsi comme le garant d’une production des manuels scolaires en adéquation avec les réalités nationales tout en maintenant un haut niveau de rigueur académique. Ainsi, loin de dépendre uniquement d’acteurs internationaux, le processus de conception et de production des manuels scolaires est piloté par des experts nationaux, assurant une plus grande autonomie pédagogique.

 Une réforme curriculaire axée sur la disponibilité et la qualité des manuels.

Le gouvernement togolais s’inscrit également dans une dynamique de « réforme curriculaire ambitieuse ». Cette réforme met l’accent sur la disponibilité des manuels adaptés à tous les niveaux. A rebours des élucubrations de quelques fieffés polémistes, la politique actuelle garantit que la conception des manuels scolaires n’est pas uniquement dictée par des intérêts extérieurs mais bien par les besoins et les objectifs éducatifs définis par les autorités nationales.

De plus cette réforme s’appuie sur un principe de diversification des partenariats. Cette approche garantit que l’éducation reste un secteur d’investissement prioritaire, ouvert à diverses formes de collaboration, tout en protégeant les intérêts nationaux. En effet, la politique de production des manuels intègre aussi bien des prestataires nationaux qu’internationaux dans une dynamique de collaboration afin de répondre parfaitement à l’importante demande. Cette stratégie permet d’allier expertise locale et standards internationaux afin d’assurer la disponibilité des manuels de haute qualité.

Il est crucial de souligner que cette ouverture aux partenaires internationaux ne compromet ni la souveraineté ni la légitimité du gouvernement dans la gestion de l’éducation. Au contraire, elle permet d’enrichir l’offre pédagogique tout en maintenant un contrôle strict sur le contenu et les objectifs éducatifs. Les entreprises nationales sont donc largement encouragées et participent activement à ce processus, renforçant ainsi le tissu économique local.

Avec cette démarche, le Togo se distingue de plusieurs pays francophones, grâce à l’implication des premiers responsables de l’éducation, du Gouvernement et de l’engagement personnel du Chef de l’État dont l’ambition est de construire une école autonome, moderne, efficace et de qualité solidement ancrée sur les réalités sociales environnantes, tout en s’ouvrant sur le monde et sur l’avenir. La conception, la distribution des manuels ainsi que des produits en qualité et en quantité accessibles à tous les élèves témoignent de cette volonté gouvernementale.

Le Togo affiche donc clairement une fierté nationale devant les questions éducatives, notamment celles relatives aux outils pédagogiques. Toutes les réformes observées en la matière sont portées par une ambitieuse politique des manuels scolaires qui sera adoptée par le gouvernement togolais.