La 3e édition du mois de la diaspora Africaine constructive s’est achevée avec une note de satisfaction. C’est ce que relève la déclaration finale de cette édition qui s’est tenue à Dubaï sous le thème :《Amélioration du partenariat public-privé en Afrique, pour le financement des projets de développement 》, et qui a connu son apothéose le 05 décembre dernier. La prochaine édition se tiendra à Doha au Qatar.
D’après la déclaration finale, que ce soit les intervenants sur différents sous thèmes lors de cette édition ou les participants, tous sont tombés d’accord sur la nécessité pour l’Afrique de compter avec sa diaspora si elle veut vraiment se développer.
L’ ancien premier ministre Béninois Lionel Zinzou, s’inscrit dans cette logique.
» L ‘initiative du Mois de la diaspora africaine constructive amène à des réflexions sérieuses pour trouver des voies alternatives de mobilisation de ressources financières pour l’Afrique »,a-t-il relève.
Les organisateurs se sont donc donnés rendez-vous à Doha au Qatar pour l’édition 4, qui sera couplée avec la mise en place du FISDA.
Déclaration finale sanctionnant les travaux apothéose de la troisième édition du Mois de la diaspora africaine constructive
Initié depuis trois ans par un groupe d’organisations de la société civile africaine, le Mois de la diaspora africaine constructive a connu le forum apothéose de sa troisième édition cette année à Dubaï, le samedi 5 décembre 2020.
Placé sous le thème : « Amélioration du Partenariat Public-Privé pour le financement des projets de développement en Afrique », le forum apothéose a été suivi par visioconférence et meublé par de différentes communications axées d’une part, sur le renforcement du partenariat-public-privé devant permettre de faciliter les investissements en Afrique, et d’autre part sur le rôle important que Saige, le partenaire officiel du Mois de la diaspora africaine constructive joue et aura à jouer davantage dans la facilitation des investissements des Emirats Arabes Unis et d’autres pays étrangers vers l’Afrique.
Le coordonnateur de la troisième édition de ce rendez-vous international, Moïse Tchando KEREKOU, ancien Ambassadeur du Benin en Turquie a, dans sa
présentation insisté sur la nécessité de repenser les relations partenariales entre le public et le privé en vue d’en faire un véritable instrument de mobilisation de ressources pour le développement de l’Afrique.
Tout en étant dans la même logique, l’ancien Premier Ministre du Bénin, Lionel Zinsou a expliqué que face à la crise sanitaire à Covid-19, le tableau général de financement de l’Afrique a besoin du complément de la diaspora, et même en période normale. Il dit saluer l’initiative Mois de la diaspora africaine constructive qui amène à des réflexions sérieuses pour trouver des voies alternatives de mobilisation de ressources financières pour l’Afrique.
Pour lui, on y arrivera que s’il y a une mobilisation à la fois de la société civile en Afrique et celle de la diaspora.
Lionel Zinsou fait observer qu’il y a des signes qui montrent que l’Afrique va assez vite en termes de modernisation financière et que les marchés financiers africains se sont développés. Mais il relève que le marché financier est encore très faible dans les financements africains.
Il relève qu’il y a un autre facteur de développement qu’est la microfinance. D’après lui, on ne devrait plus l’appeler microfinance mais plutôt la finance de masse parce qu’en réalité, dit-il, c’est elle qui atteint le mieux les populations, notamment le secteur informel. La microfinance en Afrique finance les fonds de roulement des toutes petites entreprises, des commerçantes, des commerçants, des agriculteurs et qu’il faut faire des efforts pour la renforcer.
Il fait savoir que c’est important de mettre ensemble toutes les potentialités du secteur public et celles du privé pour mieux soutenir le développement de l’Afrique.
Pour finir, il propose que l’aide publique soit également modernisée en Afrique.
M. Louis Georges Tin, responsable de la diaspora a fait l’analyse globale de la capacité de la diaspora à financer ou à être l’épine dorsale du financement des projets de développement en Afrique.
En substance, on retient que la diaspora devra s’organiser davantage pour être un véritable outil de financement de l’Afrique.
Au cours du forum, Ferdinand Tchamsi, Conseiller financier de Saige, partenaire officiel de l’événement a présenté le rôle que son groupe joue en termes de facilitation des investissements en Afrique. On peut retenir que Saige se donne pour mission principale d’être le trait d’union entre les investisseurs étrangers et les pays africains, en se positionnant comme développeur de projets.
Les deux dernières éditions du Mois de la diaspora africaine constructive ayant permis de lancer le projet MSO (Maison du savoir et des opportunités) et FISDA (Fonds d’investissements et de solidarité de la diaspora africaine), il a été question d’analyser leurs évolutions.
C’est ainsi que Justin Aziabu, directeur des affaires financières de Saige a rappelé aux participants que la vision du MSO consiste à accompagner les Etats africains dans leurs différents projets d’investissements en mobilisant la Diaspora à canaliser les fonds dont elle dispose et à les orienter vers des projets prédéfinis, et rentables.
Pour y parvenir il a été acté la création d’une plateforme, ou d’un espace pour la levée des fonds sous forme de don, le crowdfunding. L’organe en charge de ce fond est dénommé FISDA : Fonds d’Investissement et de Solidarité de la Diaspora Africaine.
Géneviève Clarkson consultante sur la mise en œuvre de la MSO a présenté l’évolution du projet qui dispose aujourd’hui d’un domaine qui va abriter la MSO comme Hub international d’innovation de Lomé(HIIL).
Maxime Dossa, consultant financier Directeur de DM Consulting, un cabinet spécialisé en conseil financier auprès des institutions financières, des organismes publics et États a présenté les avantages du crownfunding.
La présentation technique du fonctionnement de la plateforme digitale de financement de Saige par Rodrigue AYEH, a été une partie marquante du forum. Il s’agit de montrer la sécurité et l’innovation que cette plateforme représente en termes de modernisation des mécanismes de financements de projets en Afrique.
Le forum a été clôturé par une conférence-débat sous la modération de Moïse Kérékou, sur le thème retenu.
Tour à tour Mme Ige Olatokoumbo (Saige-Nigéria), Madjidi ZIN, Economiste financier et Evaluateur de projet de deloppement en Afrique, et Maxime Dossa ont examiné les relations entre les pouvoirs publics et le secteur privé avec des exemples à l’appui tout en faisant des propositions d’amélioration.
A la fin, Kovi Akoété Adanbounou, le Président du groupe Saige a pris la parole pour exprimer toute sa gratitude au comité d’organisation, aux panelistes, aux participants, aux partenaires et aux médias pour leur accompagnement qui a consacré la réussite de la troisième édition du Mois de la diaspora africaine constructive.
Notons également qu’en marge du forum, les bureaux de Saige-Dubaï ont été officiellement ouverts et confiés à son directeur, Servais Codjia.
A l’analyse des fructueux échanges tenus au cours du forum apothéose de cette troisième édition, au regard des relevés de conclusions issus de la présentation des opportunités en Afrique et des différents projets portés par le comité d’organisation et son partenaire officiel Saige, les organisateurs de la troisième édition de cette rencontre internationale félicitent les différents groupes des Emirats Arabe Unis qui ont adhéré aux différentes propositions devant leur permettre en toute sécurité d’investir en Afrique, et surtout d’accompagner les Etats africains dans la recherche de financements à la taille de leurs projets de développement.
Aussi, faut-il se féliciter du lancement de la plateforme digitale de financement de Saige. Elle est désormais opérationnelle et constitue un important outil moderne de mobilisation de fonds pour le développement de l’Afrique.
Par ailleurs, le comité d’organisation se réjouit de la décision de Saige et ses partenaires techniques d’accompagner les autorités Nigérianes à travers la Nipc et l’État de Baro, dans la réalisation d’une Smart Port City au Nigéria. Elle abritera, les années à venir les rencontres de la Diaspora africaine constructive.
La prochaine étape du partenaire officiel Saige, est la création d’un Centre d’Intelligence Économique et Stratégique de la Diaspora Africaine (CIESDA) au Niger, pour canaliser les expériences et le savoir-faire de la diaspora africaine constructive au profit du développement en Afrique.
Se réjouissant de cette nouvelle étape qui vient d’être franchie, le comité d’organisation annonce que la 4ème édition du Mois de la Diaspora Africaine Constructive se tiendra à Doha au Qatar et sera couplée avec la mise en place du FISDA.
Fait à Lomé, le 15 décembre 2020
Le Comité d’organisation