Une alimentation riche et saine dans les établissements scolaires contribue au bien-être des enfants et au développement des communautés. C’est une préoccupation qui figure clairement dans les programmes de protection sociale au Togo. En témoigne la récente loi sur l’alimentation scolaire approuvée par l’Assemblée nationale. Elle repose sur le droit et l’importance d’une alimentation saine pour chaque enfant et s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’élimination de la faim et de réduction de la pauvreté, une cause que défend le Plan national de développement (PND 2018-2022).
C’est une loi qui vient à point nommé soutenir les populations les plus vulnérables, en l’occurrence les agriculteurs familiaux et les jeunes filles. Elle reconnaît l’importance de la nutrition, de l’égalité des sexes, de la sécurité alimentaire à tous les stades de la chaîne alimentaire et est conforme au principe d’interdépendance des droits de l’homme. Cette nouvelle loi promulguée par le Togo vise également à stimuler le développement économique et le secteur agricole. Elle participe à l’amélioration des moyens de subsistance des agriculteurs ruraux grâce à des achats publics auprès des producteurs locaux.
La Fao et le Pam aux côtés du Togo
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et le Programme alimentaire mondial (Pam) ont soutenu l’élaboration de la loi sur l’alimentation scolaire.Elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le pays pour intégrer le droit à une alimentation adéquate et à la bonne gouvernance dans les politiques et la législation nationale. La Fao a aidé les autorités togolaises à atteindre cet objectif entre 2015 et 2018. Les moyens spécifiques pour la réalisation du droit à l’alimentation ont été plusieurs fois au cœur des échanges entre les autorités. De fait, le Togo intégrerala nouvelle loi à sa Constitution. Il établira des lois cadres ou nationales en assurant la cohérence de la législation sectorielle en matière d’alimentation et de nutrition dans les écoles.
Les cantines scolaires, premier grand pas
Depuis sa mise en œuvre, le programme de cantines scolaires démarré en 2008 dans les 05 régions du pays, a permis d’offrir 82,5 millions de repas chauds à 91 666 élèves répartis dans 304 écoles sur toute l’étendue du territoire. Le taux de fréquentation scolaire est passé à 9,4% comparé à 7% dans les zones non bénéficiaires et le taux d’inscription des filles est passé à 12,6% alors qu’il est de 5,5% dans les écoles non bénéficiaires. A l’horizon 2025, il est prévu l’extension de la fourniture de repas communautaires en milieu scolaire avec la multiplication par trois (03) du nombre d’écoles dotées de cantines scolaires et le triplement du nombre d’apprenants bénéficiaires qui sera porté à 300 000.