Le secteur agricole togolais est constamment productif, inclusif, bénéfique pour les agriculteurs et les consommateurs. Il ne peut en être autrement face à la pluie d’appuis gouvernementaux qui tombe à tout bout de champ. Agri-PME, une solution innovante qui révolutionne la distribution des subventions d’engrais en faisant du téléphone mobile des agriculteurs un véritable porte-monnaie électronique, en fait partie.
A travers Agri-PME lancé en 2016, l’Etat octroie aux agriculteurs une subvention annuelle comprise entre 1,5 et 02 milliards de francs CFA pour acquérir des engrais, accroître la productivité et leurs revenus. De 2016 à 2018, 250 000 agriculteurs vulnérables ont reçu ces subventions et le volume d’engrais subventionné est passé de 25 000 à près de 30 000 tonnes.
A l’horizon 2030, les dirigeants veulent atteindre l’objectif d’identification de 4 000 000 d’agriculteurs vulnérables et d’utilisateurs d’Agri-PME. Un Système d’informations agricoles (SIA) et un écosystème complet seront mis en place pour parvenir à exploiter les données collectées et soutenir la filière agricole sur toute la chaîne de valeur.
« Yolim », programme de crédit digital
Il a un taux de remboursement de 0% afin de permettre aux agriculteurs de résister aux effets indésirables de la covid-19. « Yolim » est une plateforme numérique lancée en juillet 2020 pour soutenir 256 000 ménages. Elle est dotée d’un mécanisme de portemonnaie électronique qui offre une solution au problème de financement des agriculteurs en cette période particulière. Ils bénéficient d’une subvention de 96 000 francs CFA qui est destinée à faciliter leur accès aux intrants (engrais, semences, pesticides).
Une fertilisation raisonnée des cultures
C’est à cette fin qu’est née Fertitogo, un projet d’élaboration de la carte de fertilité. C’est un système d’aide pour une fertilisation appropriée aux cultures. Débuté en 2017, le projet a permis de générer 04 cartes thématiques notamment le pH, la matière organique, le phosphore assimilable et le potassium échangeable pour les régions des Savanes et de la Kara. En août 2021, des recommandations ont été faites aux producteurs après des analyses des sols dans les préfectures Dankpen, Oti-Sud, Bassar, Oti, Kozah, Assoli, dans le cadre du projet. Elles leur permettent de connaître dorénavant les cultures qui conviennent le mieux à leurs sols.
Grâce aux différents plans de développement agricole exécutés ici et là, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence dans les ménages s’améliorent drastiquement. D’ici 2025, l’Etat veut voir éclore dans chaque commune des unités de production et de transformation créatrices d’emplois, aménager 10 000 ha d’irrigation goutte à goutte en faveur de 40 000 entrepreneurs agricoles, créer au moins 2 000 entreprises agricoles par an, organiser 50 000 femmes dans les opérations de transformation, conditionnement et commercialisation des produits…