Afin de rendre plus efficaces les produits agricoles, l’État togolais a lancé un Plan d’urgence pour la transformation agricole. Le plan lancé à Kara, lors de la clôture du Forum national du paysan togolais (FNPT) en janvier 2020, par le Premier ministre Komi Selom Klassou vise également à encourager une mutation rapide de l’agriculture afin qu’elle devienne un secteur d’activité plus attractif parce que moins pénible, mieux organisé, plus rentable et créateur d’emplois.
Le Plan d’urgence constitue un document d’opérationnalisation du Plan national du développement (PND 2018-2022). Son axe 2 consacré au secteur agricole vise à renforcer les cultures de contre-saison, mettre l’accent sur la transformation et la commercialisation des produits agricoles, agroalimentaires et instaurer des labels de qualité en vue de tripler les rendements et les revenus des petits producteurs à l’horizon 2025. Pour ce faire, il est prévu une mise en œuvre sans délai d’une série d’actions : la mécanisation agricole et les aménagements hydro-agricoles ; la promotion et la valorisation des produits agricoles locaux ; le renforcement de l’accès des acteurs des chaînes de valeur agricole au financement, à l’assurance maladie et à la protection sociale.
Par ailleurs, il devient obligatoire d’encourager la promotion de l’agriculture biologique et la qualité labellisée Togo, notamment dans les filières et produits à forte valeur ajoutée tels que le soja, le sésame et le fonio ; le développement de la production animale et halieutique avec le soutien à la création des ranchs et la construction d’au moins un abattoir moderne par région chaque année ; le renforcement de la mise en marché ; l’assurance agricole ; la refonte du système de formation agricole axée sur les besoins des chaînes de valeur agricole et orientée vers l’agrobusiness.
Et plus encore…
Le gouvernement compte accompagner l’aménagement de 500.000 ha de terres cultivables ; l’installation de 400 Zones d’aménagement agricoles planifiées (ZAAP) à raison d’au moins une par canton ; la création de deux (02) agropoles dans chaque région ; l’irrigation de 10.000 ha de terres pour l’installation de 40.000 jeunes et femmes intéressés par les cultures de contre-saison ; l’accompagnement de 2000 jeunes et femmes dans la création et le développement de leur entreprise dans le domaine agricole pour le développement d’une économie rurale ; l’habilitation de 50.000 jeunes et femmes professionnels pour la production, la commercialisation locale voire l’exportation de divers produits d’élevage ; l’offre de différents produits d’assurance adaptés aux réalités du secteur agricole pour au moins 1.000.000 d’actifs d’ici 2022. Le pari est pris.