Ces derniers jours, une délation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition était à Conakry et à Accra pour rencontrer respectivement Alpha Condé et Akufo Ado, dans la perspective d’un dialogue. A Conakry comme à Accra tout s’est bien passé, comme certains responsables de la coalition l’ont dit. Mais sauf un détail important qu’ils ont oublié de dire à la population togolaise et à leurs militants. Il s’agit de l’une de leur revendication selon laquelle, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, doit partir. Sur ce point, les deux présidents ne seraient pas allés sur le dos de la cuillère pour raisonner Brigitte Adjamagbo et ses compagnons. Il leur a été dit tout simplement que cette demande ne tenait pas. Les deux présidents se sont étonnés qu’on puisse demander à un président démocratiquement élu et dont le mandat est en cours de quitter le pouvoir.
Sur les autres demandes qui concernent essentiellement la libération de certains prisonniers et la levée de l’interdiction de manifester à Mango, Sokodé et Bafilo, Alpha Condé et Akufo Ado ont promis de les soumettre aux autorités togolaises.
Les dernières déclarations de Brigitte Kafui Adjamagbo tendant à croire que le départ de Faure Gnassingbé ne faisait pas partie des réclamations primordiales de la coalition, est la conséquence des conseils à eux donnés par les deux présidents, conseils qui prennent une allure d’injonction qui ne dit pas son nom. Et c’est un revirement qui pourrait certainement contribuer à rapprocher les positions entre pouvoir et opposition au cours du dialogue prévu pour les jours à venir.