Comme il fallait s’y attendre, les progrès significatifs réalisés par le Togo dans le climat des affaires vont stimuler les investissements privés.
Au lendemain du classement Doing Business qui hisse le Togo parmi les vingt (20) économies les plus réformatrices au monde, le Fonds monétaire international (FMI) est fermement convaincu que les entrées d’Investissements directs étrangers (IDE) sont promises à une croissance annuelle moyenne à deux chiffres pour les cinq prochaines années.
Initialement estimés à 85,9 milliards de francs CFA pour 2019, les Investissements directs étrangers (IDE) à destination du Togo devraient doubler, voire plus d’ici à 2024. Selon le FMI et d’après les récentes projections de l’institution multilatérale Bretton Woods, il y a de bonnes raisons de croire qu’ils se situeront dans le sillage de 178 milliards de francs CFA, ce qui reviendrait à un rythme annuel moyen de 16% sur la période 2019-2024. Et pour cause ! « Sous réserve d’une résurgence des tensions sociopolitiques, la reprise économique en cours devrait s’enraciner considérablement. Les projets d’investissements publics réalisés au cours des dernières années ainsi que l’amélioration constante de l’environnement des affaires devraient stimuler l’investissement privé intérieur et étranger à moyen terme », a expliqué le Fonds monétaire international. Même refrain chez son directeur général et président par intérim, Mitsuhiro Furusawa : « Les réformes structurelles progressent en matière de politique fiscale, d’administration des recettes et de gestion des dépenses publiques. Des progrès significatifs ont également été accomplis dans l’amélioration de l’environnement des entreprises, qui devraient stimuler l’investissement privé intérieur et étranger ».
Optimisme justifiée
A l’évidence, cette lueur d’espoir n’existerait guère sans un climat d’affaires propice aux investissements. Premier pays réformateur au dernier classement Doing Business, le Togo ne ménage aucun effort pour une simplification claire et nette des procédures de création d’entreprises (avec notamment l’opérationnalisation du guichet unique et du foncier), le raccordement à l’électricité (le projet CIZO est évocateur), la délivrance du permis de construire, l’obtention de crédit, la liste est non exhaustive.
Néanmoins, tous les signaux sont au vert pour l’accélération de la croissance économique : « Après une forte décélération en 2017 due aux tensions sociopolitiques, l’activité économique a repris en 2018 et cette reprise s’est poursuivie au premier semestre de l’année 2019. La croissance économique devrait s’accélérer légèrement, passant de 4,9 % en 2018 à 5,3 % en 2019. Si les politiques actuelles sont maintenues au second semestre de 2019, le Togo respectera pour la troisième année consécutive le critère de convergence relatif au déficit budgétaire de 3% du Produit intérieur brut (PIB) fixé par l’Uemoa », a confié le chef de mission dans le cadre de la 5ème revue du programme soutenu par une Facilité élargie de crédit (FEC). En outre, a-t-il reconnu, « la poursuite des efforts dans le climat des affaires est vitale pour atteindre les objectifs du Plan national de développement (PND) et contribuera à promouvoir une croissance économique inclusive », laquelle devrait attirer une nombre pléthorique d’investisseurs étrangers.