Régler les problèmes d’encombrement, d’insécurité, et d’insuffisance d’infrastructures de conservation des produits de pêche, voilà ce que vise le projet de construction d’un nouveau port de pêche à Gbétsogbé à Lomé dans la zone portuaire. La pause de la première pierre a s’est faite hier par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Financé à hauteur de 16 milliards fcfa grâce à la coopération japonaise, ce port pourra accueillir les bateaux et pirogues avec un quai de déchargement.
Ce nouveau port de pêche comportera en son sein toutes les infrastructures nécessaires à un port de pêche de qualité comme des chambres froides, des quais d’accostage, des quais de débarquement et des quais de repos, sans oublier les zones d’inspections des produits et une section pour la réglementation des filets à petites mailles.
Pour les pêcheurs, ce projet apporte un grand soulagement. Car l’ancien quai a rétréci l’espace et endommage les pirogues.
Cinq mille emplois seront créés grâce au projet avec le développement des activités connexes comme la gestion et la vente de poisson qui, espère le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, seront améliorées tout en répondant aux normes de qualité et de salubrité.
D’après les statistiques fournies par l’UEMOA, la pêche contribue à hauteur de 4% du PIB du secteur primaire. Les estimations annuelles varient entre 12.000 et 17.000 tonnes. La pêche emploie 22.000 personnes réparties entre 10.000 pêcheurs (60% à temps plein) et 12.000 commerçantes et transformatrices de poissons. Tous ces emplois font vivre directement et indirectement environ 150.000 Togolais.
Néanmoins, la production ne permet pas de couvrir tous les besoins de la population. 60% du poisson consommé au Togo est importé.
La construction du nouveau port de pêche devrait permettre d’inverser la tendance.
(Image, Faure Gnassingbé posant la première pierre, photo Louis Vincent)