Au Togo, le paludisme, le VIH/Sida et la tuberculose demeurent des problèmes majeurs de santé publique de par leur charge de morbidité et de mortalité. Afin de minimiser l’impact négatif de ces fléaux sur la population, le gouvernement assisté par ses partenaires au développement dont le Fonds mondial, y consacrent des ressources substantielles.
Ce jour 31 janvier 2018, a été lancé à Lomé lors d’un atelier conjoint, les subventions financées par le Fonds mondial de lutte contre ces trois fléaux au profit du Togo couplé de l’élaboration d’un plan de gestion des risques et d’atténuation sur la période 2018-2020 par le ministre de la santé, Moustafa Mijiyawa.
Le Fonds mondial a, à nouveau, renouvelé sa confiance au Togo en procédant à une continuation des programmes dans le cadre de leurs subventions. En effet, les nouvelles aides qui viennent d’être lancées sur la période 2018 à 2020 ont un montant de près de 38 milliards de F CFA qui pourrait connaitre une augmentation à la suite de financements additionnels.
Toutes ces subventions seront directement dédiées à la lutte contre le paludisme et le renforcement du système de santé, la tuberculose, le VIH/Sida et la co-infection tuberculose-VIH.
‘Le gouvernement salue la tenue de cet atelier, qui nous permettra d’avoir une compréhension commune des risques inhérents à la mise en œuvre de ce programme et de déterminer les stratégies pour les amoindrir grâce à l’élaboration d’un plan de gestion des risques et d’atténuation pour la période 2018-2020’, souligne le ministre Kossi Assimaidou, de la planification du développement, président CCM-Togo.
Pour le ministre de la santé, , Moustafa Mijiyawa, le vih-Sida, le paludisme et la tuberculose, représentent de véritables fléaux de santé publique, et suscitent des mesures et interventions érigées en priorité dans le plan national de développement élaboré par le ministère sur la période 2017-2022.
Il s’agit a-t-il dit d’une ‘parfaite illustration parfaite de la vision politique du chef de l’Etat, constamment préoccupé par le souci de débarrasser chaque togolais des contingences immédiates, afin de lui permettre de s’élever et de se comporter en être pensant’.
Même si le risque zéro n’existe pas, le gouvernement a envisagé comme objectif d’éliminer ces maladies sur les cinq prochaines années.
Le gestionnaire du portefeuille du Fonds Mondial au Togo , Youssef Sawadogo s’est pour sa part félicité du niveau de consommation des subventions sur l’ancienne période, du bon résultat programmatique enregistré, de la gestion efficace du risque avant de se projeter sur l’avenir. ‘Nous voulons partir sur les succès déjà enregistrés pour aller vers l’avant’, rassure-t-il.
Les actions menées par les autorités et appuyées par les partenaires ont permis au Togo d’enregistrer des avancées notables.
La couverture des ménages en moustiquaire est de 93% , la prévalence des parasites chez les enfants de moins de cinq ans a été réduite de moitié et la mortalité hospitalière est passée de 0.23 à 0.16 pour mille en 10 ans.
Le taux de patients atteints de tuberculose a été réduit également de moiti, l’incidence est passée de 73 à 52 pour 100 000 habitants et sa prévalence de 104 à 81.
Pour le sida le taux de nouvelle affection a été réduit de plus de moitié en 10 ans : 46 000 personnes sont traitées, 62 000 sont prises en charge dans les centres, 95% des femmes enceintes séropositives sont traitées et la prévalence est passée de 3,4 à 2,5%.