Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) a alerté jeudi sur la régression du pays en matière des droits de l’homme.
L’organisme engagé dans la défense des droits de l’homme s’inquiète du film des traitements réservés aux personnes arrêtées lors des manifestations et surtout la conduite de certains procès sans assistance de conseil d’avocat.
‘Le Cacit reste très préoccupé par le sort des victimes, l’attitude des agents en charge de l’application de la loi, de certains manifestants et particulièrement par l’inaction des procureurs de la République’, souligne une déclaration du Collectif rendue publique ce jour.
Il déplore ‘l’inobservance de l’Etat de droit qui s’entend de l’assujettissement de tous les citoyens à la loi’ et condamne ‘ les violations répétées des droits de l’homme liées à l’usage disproportionné de la force, faisant des pertes en vies humaines et des atteintes à l’intégration physique, les violences ayant engendrée des pertes en vies humaines du côté des forces de sécurité, les manifestants et des paisibles citoyens .
Le Collectif souligne avoir assisté certaines victimes arrêtées lors des manifestations au plan médical, juridique et social.
Une trentaine de personnes ont été prises en charge, un collectif d’avocats du Cacit a assisté les personnes arrêtées lors des procès ainsi que des dispositions en cours pour que le Cacit porte plainte au nom de certaines victimes et enfin une visite du site des réfugiés togolais dans le district de Cherponi en République du Ghana. 496 togolais y vivent actuellement dont 104 femmes, 285 hommes, 50 garçons et 57 filles.
Enfin, il ressort des investigations menées par le Collectif qu’environ près de 400 personnes ont été arrêtées courant 19 aout au 31 octobre 2017 dont une centaine élargie et des dizaines condamnées.