Perturbation dans la fonction publique

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Les fonctionnaires du ministère de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative ont déclenché jeudi deux jours de sit-in et de cessation de travail.

Regroupés au sein du syndicat du personnel du ministère de la fonction publique (SYNAMFOP), ils exigent de meilleures conditions de vie et de travail.

Il s’agit d’une nouvelle action qui fait suite à six jours de grève, souligne le secrétaire exécutif du syndicat Komla Amenyiho Houmenou.

Ce sit-in est observé pour non-satisfaction de nos revendications. L’Etat a les moyens de nous satisfaire, nous avons déjà atteint le paroxysme et nous irons jusqu’au bout’, a-t-il poursuivi.

Le sit-in observé ce jour, au cabinet du ministère de la fonction publique en bordure de mer, a permis au personnel de faire aussi le bilan des précomptes des jours de grèves effectués sur les salaires des agents grévistes. Pour la base, ce n’est pas surprenant, plutôt renforce les convictions quant à ce qui concerne la poursuite des mouvements.

‘La base s’est déjà préparée parce que les précomptes sont prévus par les textes quand vous observez un mot d’ordre de grève. Ils ne nous dérangent ni découragent mais nous encouragent à aller plus loin parce qu’on ne peut pas demander quelque chose de légitime, fondée, reconnue par le ministre et on va nous précompter sans nous satisfaire’, a laissé entendre M. Houmenou.

Cette grève des agents de la fonction publique n’est pas sans conséquence sur les autres secteurs.

Tout est bloqué et nos dossiers n’avancent pas s’est plaint un usager du ministère de la santé. C’est la fonction publique qui traite les dossiers du personnel des ministères, comme la santé, justice, éducation, etc, et cette grève perturbe énormément le bon déroulement des activités, alerte un directeur de ressource humaine d’un ministère.

Tout ceci a été confirmé par le syndicat à l’origine des mouvements du personnel de la fonction publique motivé à aller jusqu’au bout.

‘Naturellement les débrayages ont des impacts sur les dossiers envoyés au ministère de la fonction publique comme l’avancement des magistrats, nomination des enseignants, des agents de santé. Il y aura des retards. Ce n’est pas bloqué mais c’est le délai dans lequel les dossiers doivent être traités qui ne seront pas respectés’, a reconnu le Sg du syndicat, pour qui, il ‘ne s’agit pas d’une gaieté de cœur ces mouvements’ mais ‘plutôt d’une lutte légitime’.

Ce vendredi, le sit-in sera observé dans les locaux de l’ancien OTP, qui abrite provisoirement les bureaux du ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara.

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