La paix n’est pas un vain mot, mais un comportement. Autrement dit, la paix ne se limite pas à de simples et vaines déclarations d’intention, mais elle doit se concrétiser dans le comportement quotidien de l’individu.
Telle est l’ambition du Collectif des jeunes pour le développement (CJD) et le Conseil national de la jeunesse (CNJ) en décidant de lancer le projet Agir pour Bâtir la Cité (ABC), pour susciter chez la population jeune, les réflexes de sauvegarde de la paix au Togo.
Après le lancement le 29 juillet à Lomé, les promoteurs ont engagé une série de rencontres d’information et de sensibilisation.
Ce jeudi c’était la population d’Adétikopé à une vingtaine de KM de Lomé, qui a été appelée à souscrire à la paix, lors d’une rencontre placée sous le thème ‘Culture de la paix : Citoyenneté, Entrepreneuriat et Autonomisation des jeunes’.
La rencontre a connu la participation, outre des promoteurs du projet du préfet de Zio, Etienne Kadévi Kodjo Etse et du secrétaire général de la préfecture d’Agoènyivé, Essohana Kazandou.
Dans son mot introductif, Régis Batchassi, président du CNJ, est revenu sur l’objectif de leur noble initiative via le projet ABC qui est de concourir à la préservation et la consolidation de la paix surtout en ces moments ‘douloureux’ pour le pays.
‘Au cours de ces rencontres initiées par le CJD et le CNJ, il est donc important pour nous de se pencher sur les causes de cette situation qui se retrouvent dans l’ignorance des valeurs citoyennes, mais également d’échanger sur les opportunités d’épanouissement de notre jeunesse et de convenir sur des pistes de solutions adaptées à nos milieux en vue d’un essor harmonieux, à la fois collectif et individuel’, a-t-il dit.
‘Le jour de ma prise de fonction, en arrivant ici à Adétikopé, je me rappelle bien, ce que j’ai pu remarquer de prime abord, c’est ce pluralisme de communautés. La diversité de communautés que nous avons à Adétikopé constitue une différence. Mais au-delà de cette différence, c’est une source de richesses. Et je n’ai pas vu un seul village ici au Togo riche en communautés comme Adétikopé’, a indiqué, le préfet de Zio.
Pou lui, les togolais doivent inscrire dans les habitudes les vertus du ‘vivre ensemble, la cohésion et la compréhension mutuelle’.
‘La jeunesse est le fils héritier privilégié et légitime d’un pays. Vous conviendrez avec moi, qu’après la génération d’aujourd’hui c’est vous les jeunes. Si cette jeunesse là aujourd’hui n’est pas encadrée, n’est pas informée, formée, il est claire qu’elle aille dans des actions qui ne sont pas salutaires pour qu’elle soit cette relève digne de ce que l’Etat Togolais attend’, poursuit-il.
‘Nous n’avons pas besoin de chanter dans nos bouches, la paix la paix, pour qu’elle vienne. La paix c’est le comportement de chacun de nous et le comportement collectif. Pour préserver cette paix, nous devons respecter les valeurs citoyennes et les facteurs fondamentaux de la cohésion sociale’, a laissé entendre Essohana Kazandou.
Pour les deux organisations, les chefs traditionnels, les gardiens des us et coutumes doivent s’impliquer dans le processus en cours pour faire de la paix, ‘un élément précieux’ pour les togolais.
D’autres rencontres du genre sont annoncées dans d’autres localités du pays, ceci dans le but d’élargir le champ de la sensibilisation à toute la population.