L’opposition inaugure demain mardi trois jours de manifestations en semaine pour exiger le retour à la constitution de 1992, le vote de la diaspora, la libération des détenus.
Une nouvelle semaine de paralysie pour le secteur économique, qui a pris un énorme coup depuis le début de ces divers mouvements, marches, meetings dans le pays.
Mais l’opposition n’entend pas abdiquer vite. Elle souligne poursuivre les mouvements populaires dans le pays, comme moyen de pression sur le gouvernement, afin d’accéder à la demande du ‘peuple’.
Dodzi Apévon (photo), président des forces démocratiques pour la République (FRD, opposition) invité de nos confrères de Nana Fm ce lundi, a salué la décision du gouvernement de lever l’interdiction des marches en semaine, décrétée par les autorités il y a quelques jours.
‘Nous sommes soulagés de cette décision, puis que nous sommes dans un pays de loi, et il faut que tout le monde respecte la loi, ministre que sois-tu ou président il faut que tout le monde respecte la loi nous permettant de vivre en harmonie dans le pays. Si un gouvernement dans un pays devient lui-même anarchique, que demanderais-je aux citoyens’, s’est interrogé M. Apévon.
Pour le leader des FDR, le retour à la constitution de 1992, est ‘possible’, d’autant qu’elle a été votée à la grande majorité des togolais avec une totale adhésion de la société civile, autorité et partis politiques.
Pour lui, il s’agit d’un manque d’effort de la part du gouvernement d’accéder au retour à une ‘constitution plébiscitée’, estimant qu’il ne s’agirait pas d’une ‘gymnastique ‘intellectuelle’.
‘Nous avons posé un problème. Il faudra le régler. Ceux qui se disent intellectuels n’aident pas le Togo parce que nous avons un problème peut-être juridique mais éminemment politique’, a-t-il relevé.
Sur les trois jours de marche, M. Apévon, espère une manifestation ‘pacifique’.
‘C’est normal que si vous êtes dans les rues, certaines personnes peuvent déborder mais nous essayons de les canaliser’, a-t-il souligné, ajoutant, que ‘les difficultés constatées dans les manifestants antérieures ne viendraient pas des ‘manifestants de leur rang’.
‘Nous avons le contrôle de tous ceux qui manifestent’, a-t-il dit.
L’opposition manifeste à Lomé et en région, depuis plus de deux mois, exigeant le retour à la constitution de 1992, la limitation du mandat présidentiel, le vote de la diaspora. Le gouvernement a envoyé un projet de loi à l’assemblée nationale qui n’a pas reçu le vote des 4/5 mais le 2/3 ouvrant la voie du référendum.
Dans la foulée, la France et les Etats-Unis ont appelé à l’ouverture des cadres de dialogue pour faire aboutir les réformes et mettre fin au cycle douloureux des violences que les manifestations ont occasionné depuis le 19 Aout.