« Il faut placer l’eau et l’assainissement au cœur du débat », Yawanké Waké Gbati, directeur général de la TdE
Les 93èmes assises du Conseil Stratégique et Technologique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Aassainissement (AAEA) ont débuté le lundi 29 juillet 2024, dans la capitale togolaise, Lomé.
Placée sous le thème « résilience des Sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique face aux changements climatiques », cette rencontre de quatre (04) jours se révèle être un cadre idéal de rencontre et d’échanges entre les fournisseurs de biens et services, dotés d’une expertise industrielle et technique, et les opérateurs, qui expriment en permanence leurs besoins pour rester à la pointe des défis de service. Cette interaction est particulièrement cruciale en cette période de changements climatiques, dont les effets impactent négativement les infrastructures et la qualité des services.
Outre les débats scientifiques, techniques et technologiques qui animeront les présentations, des panels de haut niveau et des travaux en groupes de spécialistes seront organisés au cours de la rencontre.
Le CST de Lomé sera également l’occasion pour l’AAEA de présenter un nouvel agenda d’organisation de ses assises, comprenant trois jours de travaux du CST, une quatrième journée dédiée en matinée au Comité de Direction et en après-midi à l’Assemblée Générale, parallèlement à des visites de terrain réparties en deux groupes notamment groupe Eau potable et changement climatique, groupe Assainissement et changement climatique.
« Les assises de Lomé représentent une opportunité inestimable pour l’AAEA de renforcer la résilience des sociétés d’eau et d’assainissement face aux défis posés par les changements climatiques. En réunissant des experts, des opérateurs, des industriels et des décideurs politiques, cet événement permettra de partager des connaissances cruciales, d’explorer des solutions innovantes et de forger des partenariats stratégiques. La diversité des activités programmées, allant des panels de discussion aux ateliers spécialisés, en passant par les visites de terrain, garantit une approche holistique et pratique des enjeux actuels. Cette initiative contribuera à renforcer les capacités institutionnelles et techniques des membres de l’AAEA, assurant ainsi un avenir plus durable et résilient pour les populations africaines dépendantes de ces services essentiels » a souligné Gbati Yawanke Wake, directeur général de la TdE. Pour lui, « Le Togo, sous le leadership du président de la République, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, est un pays résilient à tous points de vue à l’instar de tous les pays membres de l’AAEA. Et l’histoire de l’AAEA évolue au rythme des événements dont le Togo est le témoin privilégié, et considéré comme une plaque tournante des innovations de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement depuis les années de sa création ».
Tout en se félicitant des avancées énormes effectuées depuis l’existence de l’AAEA, Yawanké Waké Gbati, a reconnu qu’il reste encore beaucoup à faire en vue de l’atteinte des objectifs fixé.
« En presque 45 années d’existence de l’AAEA, les sentiers battus ont été énormes, certes. Mais les défis en matière de l’eau et de l’assainissement dans un contexte de forts changements climatiques, restent encore énormes ainsi que les exigences des populations de plus en plus grandes. Cette approche résiliente nécessite des investissements dans des technologies adaptatives, telles que les systèmes de gestion intégrée des ressources en eau. Par ailleurs, il est essentiel de renforcer les capacités institutionnelles et techniques des opérateurs du secteur, pour anticiper et répondre efficacement aux crises. Et nous pensons que les quatre jours de travaux de Lomé se pencheront sur ces questions vitales, pour améliorer la résilience des services d’eau et d’assainissement en Afrique. Aujourd’hui, en raison de la croissance démographique rapide, du développement économique et d’autres défis qui affectent les ressources naturelles de l’Afrique, l’eau est devenue un bien aussi précieux que l’or et le diamant. Car elle est tout simplement la vie ! Pour relever tous ces défis, nous devons redoubler davantage d’efforts à tous les niveaux afin de satisfaire les exigences liées à cette denrée vitale, mais aussi de promouvoir les services d’assainissement tout en protégeant notre environnement », a-t-il laissé entendre. Selon lui, les assises de Lomé doivent être un nouveau point de départ pour un engagement à traduire dans les actes concrets la volonté des gouvernements africains à garantir le service social de base qu’est l’accès à l’eau potable, définit comme un droit fondamental à travers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment l’objectif 6 qui prévoit de « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et d’assurer une gestion durable des ressources en eau ».
Le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, FOLI-BAZI Katari a pour sa part, souligné qu’à travers les Assises de Lomé, ils s’engagent à traduire en actes concrets la volonté des gouvernements africains à garantir le service social de base qu’est l’accès à l’eau potable, définit comme un droit fondamental à travers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment l’objectif 6 qui prévoit de « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et d’assurer une gestion durable des ressources en eau.
« Il est impératif que nous unissions nos efforts pour renforcer la résilience de nos sociétés face à ces défis de plus en plus pressant. Ces assises représentent une occasion précieuse pour partager nos expériences, apprendre les uns des autres et mettre en commun nos savoirs pour élaborer des solutions innovantes et durables. Ensemble, nous avons la capacité de bâtir les sociétés plus résilientes à faire face aux défis présentes et futures liés à l’eau et à l’assainissement. Je vous encourage à participer activement aux échanges au débat et aux ateliers prévus au cours de ces assises » a– t-il affirmé.
L’ AAEA est une plateforme qui regroupe les sociétés de production et de distribution d’eau potable, celles qui gèrent les services d’assainissement, ainsi que les entités régulant la politique sectorielle dans chaque pays Africain. Elle a été fondée par et pour ces structures, désignées comme membres actifs, dont le nombre s’élève actuellement à 90, issus de 42 pays africains.